Guy Bedos : ce petit rituel qu'il avait avant chaque montée sur scène

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Comme chacun, Guy Bedos avait ses rituels, ses habitudes, et ses obsessions. Jeudi 28 mai, l'humoriste et comédien s'est éteint à l'âge de 85 ans, a annoncé son fils Nicolas sur les réseaux sociaux. Il laisse ainsi derrière lui une longue carrière à la télévision, au cinéma, mais aussi au théâtre. Ces planches où il a fait ses débuts à l'âge de 17 ans après avoir quitté l'Algérie, son pays natal, en fréquentant l'école de la rue Blanche, et où il obtient son premier rôle, dans Mon ami le cambrioleur d'André Haguet, mise en scène Jean-Paul Belmondo et lui-même pour une tournée d'été.

Des débuts retentissants pour Guy Bedos, qui dès lors va adopter un petit rituel qui ne le quittera plus tout au long de sa carrière. "Je ne bois pas de whisky, mais un soir à mes débuts, j'en ai pris avant de monter sur scène et, depuis, je n'ai jamais pu aller au public sans une lampée dans le gosier", confiait-il en 2013 dans les colonnes de Libération. En plus de ce rituel, Guy Bedos avait pris l'habitude de se replonger dans ses souvenirs dans sa loge avant chaque montée sur scène, et ce grâce à l'une de ses amies, qui collait sur le miroir des "photos d'êtres chers, mais aussi de [ses] chats, de la Méditerranée que l'on voit depuis [sa] maison, en Corse", expliquait-il au quotidien.

La Corse, une "Algérie de rechange" pour Guy Bedos

Des petits rituels importants pour Guy Bedos, qui enfant souffrait de troubles obsessionnels compulsifs, et était également un fumeur invétéré, et assumé, depuis de nombreuses années. Mais plus important encore, regarder des clichés de la Corse devait conférer une certaine joie à l'humoriste, puisqu'il la surnommait "mon Algérie de rechange". Pris d'affection pour la Corse, le père de Nicolas et Victoria Bedos expliquait y retrouver "les odeurs de maquis" qui ont bercé son enfance en Algérie, qu'il a quitté à l'âge de 15 ans, et c'était là-même qu'il souhaitait établir sa dernière demeure, comme il l'avait expliqué à La Provence. "Je trouves les cimetières parisiens comme Le Père Lachaise lugubres, froids et bétonnés. J'ai besoin de soleil, même au cimetière. Comme Brassens à Sète", avait-il précisé.

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