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Lucas Vuitel

«La nature, cet autre virus», l’air du temps de Patrick Turuvani

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Découvrez la chronique «Air du temps» de Patrick Turuvani.

On a souffert, on souffre et on souffrira… A tel point qu’il serait malséant de dépeindre ici les «bienfaits» de cette pandémie sortie de nulle part, qui nous force à trouver d’autres chemins pour avancer dans nos vies.

Car tout le monde n’est pas égal face au Covid-19: si quelques chanceux ou opportunistes foncent sur de nouvelles autoroutes, la plupart d’entre nous zigzaguons encore sur des sentiers inconnus des cartes de géographie, parsemés de racines et de ronces, en espérant qu’il ne s’agira pas de culs-de-sac.

N’empêche…

Le semi-confinement qui s’achève a redonné vie à des plaisirs tout simples, sans autre interaction que celle qui nous lie à la nature. A pied ou à vélo, au rythme du promeneur ou à celui de l’athlète, nous avons randonné en campagne, en forêt, en montagne, dans un monde préservé où l’on peut encore ramasser un caillou, caresser un arbre ou plonger nos mains dans l’eau froide d’un torrent, sans devoir courir à la pharmacie pour s’acheter une fiole de gel hydroalcoolique.

Prisonniers d’un monde trop connecté et qui va trop vite, nous avons connu la respiration revigorante de l’évasion au grand air, le bonheur d’apercevoir un groupe de chevreuils dans un champ au petit matin, de redécouvrir les innombrables nuances de vert de la palette du printemps.

Était-ce passager? Je ne le pense pas. L’amour de la nature est un virus contre lequel les plus grands labos ne trouveront jamais de vaccin.