Le coût des mesures sanitaires pour les TPE et PME s'élève à 100 euros par mois et par salarié
Selon une enquête de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui ont presque tous repris leur activité depuis le déconfinement, les mesures de protection sanitaire pèse sur leur budget.
La quasi totalité des PME et TPE (91%) sont de nouveau en activité depuis le déconfinement entamé le 11 mai, malgré certaines difficultés à se fournir en équipements de protection, selon une enquête réalisée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Parmi elles, plus de la moitié (52%) ont réintégré physiquement l'ensemble de leurs salariés dans l'entreprise, quand 42% en maintiennent en chômage partiel et 21% en télétravail. Si la totalité des entreprises ont pris des mesures de protection pour éviter la propagation de l'épidémie chez leurs salariés ou leurs clients, la CPME souligne que "plus de la moitié d'entre elles (57%) ont rencontré des difficultés à se procurer des équipements de protection individuelle (masques, gels, visières...) pour leurs salariés", souligne encore la CPME.
Parmi les autres mesures mises en place pour assurer la sécurité sanitaire des personnels, la moitié (51%) des entreprises interrogées ont réorganisé leurs espaces de travail et plus d'un tiers (39%) ont décalé les horaires de travail de leurs salariés. Le coût de l'ensemble de ces mesures s'élève en moyenne à 100 euros par mois et par salarié, selon les résultats de cette enquête. Les dirigeants de PME et TPE s'inquiètent aussi de voir leur responsabilité engagée en cas de détection d'un cas de Covid-19 parmi leurs personnels. C'est le cas de plus d'un dirigeant sur deux (55%) de PME et 41% des dirigeants de TPE.
57% des entreprises ont demandé un report du paiement de leurs échéances
L'enquête fait aussi remonter la satisfaction des chefs d'entreprises sur les dispositifs de soutien mis en place par le gouvernement, comme le chômage partiel ou le prêt garanti par l'État. 93% des entreprises ont bénéficié d'au moins un accompagnement de l'État. En ce qui concerne le fonds de solidarité, le second volet, destiné aux entreprises les plus en difficulté "rate sa cible, seulement 7% des entreprises en ayant bénéficié", estime la CPME.
57% des entreprises ayant répondu ont aussi demandé un report du paiement de leurs échéances sociales, contre 35% pour les échéances fiscales. Enfin, alors que plus de la moitié des entreprises interrogées ont souscrit une assurance pertes d'exploitation, 88% n'ont reçu aucune proposition d'indemnisation de leur assureur, note l'enquête. Plus de 3.000 dirigeants de PME et TPE ont répondu à cette enquête de la CPME réalisée via un questionnaire en ligne auprès des adhérents de l'organisation entre le 14 et le 26 mai.