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Des salariés a la Fonderie de Bretagne, usine du groupe Renault a Caudan dans le Morbihan, le 26 mai 2020.
© Maxime Le Pihif/SIPA

Renault compte supprimer 15 000 postes, dont 4 500 en France

Le groupe automobile veut mettre en œuvre un plan d’économies sur trois ans qui passera par une restructuration de son ingénierie et de son outil de production

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Le plan de Renault se dessine, c’est officiel. Le constructeur, qui a accusé l’an dernier sa première perte nette en dix ans, a présenté, vendredi 29 mai, un plan d’économies de deux milliards d’euros pour tenter de redresser la barre. Le groupe prévoit de supprimer 15 000 postes à travers le monde, dont 4 500 en France. Cela se fera dans le cadre d’un plan d’économies sur trois ans qui passera par une restructuration de son ingénierie et de son outil de production. Un tel plan représente une réduction d’un peu moins de 10% des effectifs du groupe au losange, qui employait l’an dernier 180 000 personnes dans le monde et 48 500 personnes dans l’Hexagone.

Outre les réductions d’effectifs envisagées, le constructeur a ainsi confirmé plusieurs hypothèses de travail pour optimiser son appareil industriel en France : la création d’un pôle d’excellence dans l’électrique et l’utilitaire à partir des deux usines de Douai et Maubeuge dans le Nord, une réflexion sur la reconversion de l’usine de Dieppe (Seine-Maritime) à la fin de la production de l’Alpine A110, la création d’un pôle d’économie circulaire à Flins (Yvelines), où seraient transférées les activités de l’usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) à la place de la Zoé, dont la production dans les Yvelines s’arrêterait après 2024, et le lancement d’une revue stratégique pour la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan).

Consolidation. Ces mesures, ainsi que la rationalisation de la production de boîtes de vitesse du groupe au losange à travers le monde, doivent contribuer pour 650 millions d’euros à l’objectif de réductions de coûts, le solde provenant de l’ingénierie (800 millions) et des fonctions support (700 millions), soit un total d’environ 2,15 milliards.

Dans l’ingénierie, Renault envisage également de réduire drastiquement le nombre de sous-traitants avec lesquels il conçoit ses véhicules, en ramenant à quatre ou cinq les grands prestataires généralistes pour l’ingénierie des produits.

La veille, l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a dévoilé une stratégie de mutualisation accrue de ses programmes afin que l’efficacité prime désormais sur les volumes, tournant ainsi le dos à la stratégie d’expansion à marche forcée de Carlos Ghosn.

(Avec Reuters)