Deux ans avec sursis requis contre l’ex-président de l’université d’Orléans
A la tête de l’établissement de 2009 à 2016, Youssoufi Touré est jugé pour détournement de fonds publics et favoritisme
Le parquet souhaite faire un exemple dans un dossier qui touche un poste prestigieux de l’enseignement supérieur français : la présidence d’une université. Deux ans de prison avec sursis, 30.000 euros d’amende et une interdiction définitive d’exercer la fonction de président d’université ont ainsi été requis jeudi contre l’ancien président de l’université d’Orléans, Youssoufi Touré.
Ex-collaboratrice et ex-compagne
Président de l’université de 2009 à 2016, Youssoufi Touré est jugé pour détournement de fonds publics et favoritisme. Il est soupçonné d’avoir permis à une ex-collaboratrice, son ex-compagne, de bénéficier d’avantages indus, soit 33.020 euros de frais de déplacements en voiture entre son domicile et l’université. La justice reproche aussi à l’ancien responsable de l’université de ne pas avoir respecté les règles d’attribution de marchés publics pour la rénovation d’un bâtiment. Un architecte a également été cité devant la justice pour ces faits. Pour sa défense, Youssoufi Touré a expliqué avoir pu fauter, « éventuellement par ignorance, mais pas par intention ».
La procureure de la République adjointe d’Orléans, Céline Visiedo, a également requis six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende contre l’ex-collaboratrice, ainsi qu’un an de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende à l’encontre de l’architecte. Le tribunal correctionnel d’Orléans a mis sa décision en délibéré au 25 juin.
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