La Gauche, la pédagogie et la résilience

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S'il est un mot qui fait florès aujourd'hui dans les médias comme dans les milieux économiques c'est celui de résilience face à la crise. Traversant une crise inédite (celle de 2008 n'aura été qu'un apéritif), devant, comme le reste de l'humanité, affronter une dégradation inéluctable et millénaire de notre environnement (réchauffement climatique) les Français, l'Etat et les entreprises de France vont devoir faire preuve de leurs capacités de résilience, de rebond, de renouvellement face à des bouleversements qui nous font basculer d'un siècle industriel classique et prévisible à une société post-moderne où la plupart d'entre nous ne retrouveront plus leurs anciennes marques (et devront innover en permanence).

La Gauche depuis 50 ans a développé un tissu insensé d'assistances, d'aides, de contrôles et de surveillance de toute la société

La principale des idées de Gauche c’est la distribution, l'impôt et l'assistance (ou l'assistanat). Se substituant à la charité privée ou religieuse le socialisme (ou ses diverses déclinaisons dont l'Etat providence) a développé un système qui repose encore sur 3 piliers

- une assistance (assistanat) tout azimut de tous les citoyens et acteurs économique (on tue l'activité économique en l'écrasant d'impôts et de taxes puis on la subventionne pour la maintenir en vie),

- une défiance envers l'intelligence humaine et les capacités d'adaptation et de compréhension des citoyens. Il ne suffit pas de subventionner (à crédit dans le cas de la France) toutes les activités humaines (ou presque) mais, selon le dogme socialiste, il faut aussi enfermer les personnes dans l'assistanat à vie, ne jamais leur permettre de prendre leur envol, les protéger de tout et n'importe quoi (de leur propre désir d'émancipation économique entre autres) en leur octroyant un statut définitif d'ayants droits,

- une confiance absolue dans l'intelligence et la compétence des administrations publiques qui doivent être promues (retraites prématurées, salaires élevés, faible compétitivité, syndicalisme co-gérant le système) et développées sans cesse (le traitement social du chômage engagé par la Gauche aura entre autres consisté à produire 2 fois plus de postes de fonctionnaires que le pays n'en avait besoin)

Aujourd'hui le roi est nu, notre pays perclus d'archaïsmes et de conservatismes doit se réinventer avec 75 % de la population à charge

- 6 millions de fonctionnaires dont au moins 50 % passent leur temps à "emmerder les Français", à contrôler à priori (et à postériori) toutes les activités et dormir (majoritairement) dans des bureaux en attendant leur retraite (prématurée)

- 12 millions de retraités (15 millions bientôt avec la vague de Baby-boomers) dont une partie non négligeable aurait pu travailler (à un autre rythme) durant encore de de nombreuses années (mais en abandonnant le ridiculissime "partage du travail")

- 6 millions de chômeurs (peut-être 10 prochainement) dont une bonne partie est sortie du système public d'éducation sans aucunes compétences utilisables ou valables sur le marché du travail

- 15 millions d'élèves et d'étudiants dont une bonne part, âgés de plus de 16 ans, sera à l'avenir incapable de travailler aussi bien de ses mains (trop fatiguant) qu'avec sa tête (trop prenant).

Les Français, cocoonés par un Etat incapable, mais omniprésent, ne sont pas prêts à affronter une crise durable sans ressources (financières comme matérielles) venant de l'extérieur

Si notre pays a largement délocalisé (y compris la production de ses masques ou des légumes comme des fruits) c'est parce que la valeur travail est devenue minoritaire chez nous. 

- 50 ans d'abandon du travail ("ne pas perdre sa vie à la gagner", partager le travail, les 35 heures, les retraites prématurée..) ont provoqué un chômage de masse dont un grand nombre s'accommode parfaitement (comme disait Coluche de nombreux Français cherchent des revenus...pas un travail),

- 50 ans d'assistanat (on subventionne l'éducation des enfants...même non élevés par leur famille, le logement de tous en HLM, les APL, l'alimentation (associations diverses), la rentrée scolaire ou les cadeaux de fin d'année (prime de rentrée, prime de Noël, les vacances (chèque vacances) la restauration (chèque déjeuner), les soins (AMG ou mutuelles employeurs)..

50 ans d'encadrement abusif de tout par des lois bavardes et souvent inutiles qui ont cru protéger le consommateur comme le citoyen mais en l'empêchant surtout de faire ses propres expériences (en bien comme en mal) et d'en tirer des conclusions pour sa vie ("la prochaine fois je ne me ferai pas avoir")

Le "quoi qu'il en coûte" de mars 2020 était digne du socialisme de François Hollande ("c'est l'Etat qui paie")

Au lieu d'avouer que l'Etat avait failli en matière de protection sanitaire des Français (les masques et les test étaient notre assurance santé en cas de pandémie), le Président (qui n'est pas responsable des 50 années de gabegie et d'incuries d'Etat) a été dans la droite ligne de ses prédécesseurs socialistes : responsables de tout mais coupables de rien et donc devant emprunter en notre nom pour cacher l'inefficacité, l'incompétence, l'inconséquence d'une fonction publique à la fois pléthorique, impuissante et devenue incapable d'administrer sainement le pays.

Les entreprises ont adoré le chômage partiel car elles voulaient récupérer quelques miettes du niveau incroyable de charges, de contraintes sociales auxquelles elles sont soumises depuis des lustres

Au lieu de préparer les Français aux temps difficiles qui les attendent (2 à 3 fois moins de richesses produites et cumulées qu'autrefois) le socialisme rampant (qui était aussi celui de N. Sarkozy) leur a offert encore quelques mois de délais de grâce avec un endettement du pays qui va grimper de peut-être 800 milliards d'euros (une dette que la Gauche espère ne jamais payer tant elle adore effacer les ardoises qu'elle a elle-même additionnée).

Etre des adultes responsables et dignes

Devenir adulte c'est viser à l'autonomisation, la capacité à se débrouiller seul sans l'aide de l'Etat. Même s'il faut des aides et des accompagnements, ceux-ci devraient toujours être provisoires. Le bénéficiaire d'une HLM ne devrait pouvoir s'y installer Ad vitam Aeternam, celui qui est aidée devrait l'être pour passer un moment difficile, pas toute sa vie durant (sauf rares cas de personnes -réellement- handicapées. Notre système d'assistanat généralisé nous entraîne irrémédiablement dans le mur de la dette et le jour où les -affreux- milieux financiers cesseront de nous faire confiance (aujourd'hui c'est facile l'Allemagne se porte caution des pays du Club Med) ce jour-là tous ceux qui ont vécu d'aides et d'allocations ne sauront même pas gagner de quoi se nourrir eux et leurs familles.