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« Pour moi, c’est presque une défaite de penser qu’on ne puisse pas formaliser le secteur informel » (Idrissa Diabira, Dg ADEPME)

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Intervenant en direct et en ligne ce vendredi après-midi, à l’occasion d’un « Telepanel » organisé par la direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) en étroite collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), le directeur général de l’ADEPME, Idrissa Diabira a livré son analyse sur l’état du secteur dit informel, notamment en cette période endémique.
À l’en croire : « Pour moi, c’est presque une défaite de penser qu’on ne puisse pas formaliser le secteur informelQuand on regarde notre société, l’informel est plus un état qu’un secteur en tant que tel. Si je prends l’exemple de Gora Ngom de Khelcom bâche, il vendait des cordes au niveau du port de Dakar durant de nombres années. Lorsqu’il a pu commencer à se positionner dans le secteur de l’événementiel, il s’est aussi formalisé pour pouvoir passer à une étape supérieure », argue-t-il en désignant cette crise économique comme un mal pour un bien.

Une sorte de seconde chance pour jeter les bases d’une nouvelle forme de collaboration Etat/PME.
Toujours dans ce sens, Mr Diabira d’insister sur la nécessité de changer de paradigme dans la logique d’accompagnement. « Il y a un temps où une grande partie des entreprises commencent dans ce cadre-là. Dans la plupart du temps, l’absence de perspectives de croissance et d’évolution, souvent les amène à rester dans cette étape. C’est là où l’on en vient à la question de la nature de l’accompagnement de ces entreprises pour les aider à grandir et devenir de futurs champions. »

D’où la nécessité, toujours selon le dg de l’ADEPME, d’accompagner encore les entreprises dites locomotives qui participent grandement à tirer vers le haut un ensemble d’autres PME. « Pour moi la crise (Covid-19) participe justement à trouver les modalités de faire le lien avec ceux que l’on ne connait pas, qu’on ne voit pas. De mieux accompagner et encadrer les entreprises de manière beaucoup plus importante. Parce que si avant elles (Ces entreprises) n’étaient pas prêtes à voir la main tendue de l’État, ne la percevant que comme une main fiscale, aujourd’hui on peut avoir un lien et une relation partenariale… »