Affaire Radès : L’appel du Wydad examiné aujourd’hui par le TAS
by Mohamed BouarabFaouzi Benzarti : Ahmad Ahmad lui-même ne savait pas si la VAR fonctionnait ou pas
C’est aujourd’hui que le Tribunal arbitral du sport (TAS) devrait statuer sur la finale retour de la Ligue africaine des clubs champions, édition 2019, attribuée par la CAF à l’Espérance de Tunis aux dépens du Wydad de Casablanca.
Une finale disputée le 31 mai de l’année dernière qui est restée en travers de la gorge de tous les Wydadis privés d’un titre qui aurait pu leur revenir de droit si la mascarade de Radès n’avait pas eu lieu.
Rappel des faits : La finale retour a été des plus rocambolesques marquée par un arbitrage maison du Gambien Bakary Gassama, auquel s’est ajouté un VAR défaillant ou absent. Mené au score, le WAC était parvenu à remettre les pendules à l’heure sur une réalisation de Walid El Karti, refusée pour un hors-jeu inexistant. Le WAC avait demandé le recours à la vidéo et c’est là où la supercherie a éclaté avec cette histoire de pièce manquante du VAR qui devait arriver au stade de Radès en plein match.
Il y a lieu aussi de rappeler que même lors de la finale aller qui s’était déroulée quelques jours auparavant au Complexe Moulay Abdellah à Rabat, le WAC avait été victime d’erreurs d’arbitrage du referee égyptien Abougricha qui l’avait privé d’une victoire (1-1 en fin de partie) qui lui aurait permis d’aborder la seconde manche dans de bonnes dispositions.
Se sentant lésé, le WAC est allé jusqu’au bout dans cette affaire même s’il faut reconnaître qu’il ne faudrait pas s’attendre à un retournement de situation. Le plus important, c’est que l’histoire retiendra que c’est la persévérance du Wydad qui a été derrière une révision de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération, deux épreuves interclubs dont les finales devront désormais se tenir sur terrain neutre et non plus en aller et retour.
A noter que le Wydad a demandé à ce que le président de la CAF, Ahmad Ahmad, puisse témoigner aujourd’hui, chose qu’il fera à distance en raison de la pandémie du coronavirus qui a empêché toutes les parties concernées de faire le déplacement à Lausanne.
Le témoignage du patron de la Confédération africaine de football pourrait apporter davantage d’éclaircissements sur cette affaire, sachant que d’après le coach du Wydad à l’époque, le Tunisien Faouzi Benzarti, « Ahmad Ahmad lui-même ne savait pas si la VAR fonctionnait ou pas ».
Dans une déclaration à la chaîne Bein Sport, Faouzi Benzarti regrette d’avoir perdu une finale continentale de la sorte, affirmant que «nous avons inscrit un but logique que l’arbitre a annulé. Nous croyions que la VAR était disponible et que nous pouvions y recourir. Mais voilà que nous apprenions à notre grande surprise qu’elle ne fonctionnait pas. Et personne n’était au courant ».
El Karti dira non au Zamalek
Le joueur du Wydad Walid El Karti n’est pas chaud à l’idée de porter les couleurs du club égyptien du Zamalek ou de l’une des équipes des pays du Golfe.
Le buteur du WAC lors de la finale de la Ligue des champions remportée en 2017 a indiqué sur Instagram que « si mon objectif était d’évoluer en Egypte ou dans un autre pays arabe, ce serait facile, car le niveau que j’ai démontré avec le Wydad est appréciable ».
Walid El Karti est tenté par une carrière en Europe, sachant qu’il avait déjà reçu en 2016 une offre du club italien de Palerme.