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Pour le président et chef de la direction de l’entreprise établie à Valcourt, José Boisjoli, les restrictions de voyage ainsi que les mesures de distanciation physique viennent stimuler la demande pour des produits comme les Ski-Doo, Sea-Doo et Can-Am.Photo: Graham Hughes La Presse canadienne

La COVID-19, un moteur pour BRP?

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En optant pour des vacances à la maison en raison de la pandémie, un nombre grandissant de consommateurs semblent s’intéresser aux véhicules récréatifs, estime BRP, qui se demande combien de temps cette tendance durera dans le contexte économique actuel.

Pour le président et chef de la direction de l’entreprise établie à Valcourt, José Boisjoli, les restrictions de voyage ainsi que les mesures de distanciation physique viennent stimuler la demande pour des produits comme les Ski-Doo, Sea-Doo et Can-Am. « Depuis le début du mois de mai, les ventes (faites par nos concessionnaires) sont en hausse de 35 %. Nous sommes convaincus que ce phénomène joue en notre faveur. »

La pandémie a par ailleurs affecté la performance financière de BRP, qui a affiché une perte nette de 226,1 millions au premier trimestre. L’entreprise s’attend également à ce que son chiffre d’affaires — ses ventes faites aux concessionnaires — décline de l’ordre de 40 % d’ici la fin juillet et d’entre 10 % et 20 % pendant la deuxième moitié de l’exercice. Avec un taux de chômage oscillant aux alentours de 13 % au Canada, qui frôle les 15 % aux États-Unis, ainsi qu’une confiance des consommateurs fragile, M. Boisjoli a reconnu que la situation pourrait basculer rapidement au cours des prochains mois.

35 %

C’est l’augmentation des ventes de véhicules récréatifs pour l’entreprise depuis le début du mois de mai.

Par action, la perte nette de BRP s’est chiffrée à 2,58 $ au premier trimestre, où l’on a comptabilisé une charge de dépréciation de 171,4 millions à l’endroit de la division marine. En excluant les éléments non récurrents, la société a vu son bénéfice normalisé s’établir à 22,7 millions, ou 26 cents par action, comparativement à 52,7 millions, ou 54 cents par action, au premier trimestre l’an dernier. Le chiffre d’affaires a fléchi de 7,5 %, à 1,23 milliard.

L’entreprise compte se serrer la ceinture et souhaite économiser jusqu’à 450 millions cette année. En plus d’avoir déjà procédé à un gel de l’embauche et 250 licenciements, la société a décidé de mettre fin à la production des moteurs hors-bord Evinrude, ce qui se soldera par l’élimination de 650 autres postes, principalement aux États-Unis.

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