Les provisions pour mauvaises créances à l’honneur
by Tara Deschamps - La Presse canadienneLa Banque TD et la Banque CIBC ont dévoilé jeudi des résultats similaires à ceux des autres grandes institutions financières canadiennes, en affichant une baisse importante de leurs bénéfices et une augmentation de leurs provisions pour pertes sur créances.
La CIBC a gagné 392 millions, ou 83 ¢ par action, pour son deuxième trimestre, comparativement à un bénéfice de 1,35 milliard, ou 2,95 $ par action, au même trimestre l’an dernier. Sur une base ajustée, son bénéfice a atteint 94 ¢ par action contre 2,97 $ par action pour la même période l’an dernier.
Même si les conditions qui ont créé ces baisses ne devraient pas se résorber bientôt, la Banque a les ressources pour faire face à de tels problèmes, a estimé le chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig, lors d’un appel aux analystes.
« Les vents contraires économiques devraient être présents à court terme. Bien qu’il y ait de nombreuses inconnues liées à la pandémie, à ses effets sur l’économie et à la voie de la reprise, ce qui est certain, c’est que notre forte liquidité en capital nous permettra de résister aux tensions actuelles. »
Le chef de la direction de la Banque TD, Bharat Masrani, a fait écho à ces sentiments. Cependant, la Banque a malgré tout vu son bénéfice glisser à près de 1,52 milliard, ou 80 ¢ par action, contre 3,17 milliards, ou 1,70 $ par action, un an plus tôt. Sur une base ajustée, la Banque a gagné 85 ¢ par action au cours de son dernier trimestre, contre 1,75 $ au même trimestre l’an dernier.
Les résultats des banques ont été largement alourdis par les programmes de report de paiement et leurs provisions pour pertes sur créances. Celles de la TD ont grimpé à près de 3,22 milliards, contre 633 millions au cours de la même période il y a un an, tandis que la CIBC a mis de côté un total de 1,41 milliard contre 255 millions au deuxième trimestre de l’an dernier.
Au cours de la semaine, toutes les grandes banques canadiennes ont annoncé une augmentation spectaculaire de leurs provisions pour pertes sur créances en raison de la pandémie. Certains de leurs dirigeants ont averti que la pandémie n’était « pas une récession habituelle » et ont souligné que l’économie grattait « le fond du baril ».