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Tchaïkovski, Orchestre de Pittsburgh

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Honeck, Savall, Garcia Alarcon… Voici quelques chefs dont on ne laisse pas passer une nouveauté sans immédiatement dresser l’oreille. Quand, par ailleurs, l’objet de l’enregistrement est la 4e Symphonie de Tchaïkovski et que l’orchestre est celui dont nous pensons qu’il a les meilleurs cors du monde, on se presse. Cette Quatrième ne déçoit pas : elle est spectaculaire, mais surtout très travaillée dans ses phrasés et équilibres. Ce n’est pas une approche cinglante ou lapidaire à la manière de Mravinsky, mais une interprétation jouant sur la plénitude sonore et la tension harmonique (rien ne « sautille », le son est toujours soutenu intensément). S’ajoute une très grande expressivité notamment dans le dernier mouvement, où le 2e thème dépeint la solitude de Tchaïkovski (chanson populaire du « bouleau solitaire ») dans le tourbillon de la vie. Cette très belle version de complément derrière Mravinski, Svetlanov et Dorati-Amsterdam est complétée par un admirable Double concerto pour clarinette et basson contemporain de Jonathan Leshnoff.

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