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Alles in Allem, Einstürzende Neubauten

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Question aussi ancienne que l’industrie : comment prendre du millage dans ce monde sans perdre sa pertinence des débuts ? Option 1 : reproduire lesdits débuts jusqu’à ses 80 ans. Option 2 : évoluer. Pour le cas qui nous intéresse, il y a longtemps déjà que Blixa Bargeld et les siens ne sont plus ce qu’on pourrait appeler un groupe industriel ou même expérimental à proprement parler. Aucun doute, le groupe du temps de Kollaps (1981) a « collapsé », maturation à l’appui. Cela ne signifie pas que Alles in Allem, première sortie studio en 13 ans, signe la fin d’une démarche axée sur la recherche. Bruits, atmosphères délétères, sirène stridente (Zivilisatoriches Missgeschick), percussions primales (Taschen) y sont toujours. Ajoutez-y des cordes. De guitares, de violons et autres instruments « nobles ». Gracieuses et dignes, ces cordes confèrent à l’ensemble une aura de rituel, de cérémonial. De la beauté, tout compte fait (expression qui titre le projet d’ailleurs), malgré un trop lent tempo.

Écoutez Alles in Allem