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When It’s Right It’s Right, Laurie LeBlanc

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Après dix ans de chanson en français (ou en chiac), il est certainement naturel pour Laurie LeBlanc de tenter le coup de l’album… américain. On vise ici Blake Shelton, Brent Cobb, le prêt-à-porter du genre. L’usine à corned-beef de Nashville, catégorie A. Légitime ambition ! Il a grandi là-dedans, Laurie, comme tant d’Acadiens, les pieds dans les bottes de cowboy d’Alan Jackson. Le hic, c’est qu’on perd l’essentiel dans le processus de transformation du produit : le goût, le fumet. Dissous le Laurie de Moi-itout Mojito et de J’ai pas été élevé au Five Course Meals, qui avait tant de juteux dans la tambouille, tant de drôlerie dans l’expression. On ne peut rien reprocher à The Bigger The Better, valse imparable, pas plus qu’à That’s What I Love About Us (très très radiofriendly) ou When Gone Girls Go (un peu tex-mex, ce qui est chouette), tout ça roule franc sur l’Interstate. Mais ça pourrait être n’importe quel gars compétent de Nashville. Légitime et interchangeable.

Écoutez The Bigger The Better