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Photo: Données: université Johns Hopkins

Le bilan des victimes de la pandémie aux États-Unis

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«Est-ce que ce ne serait pas génial d’avoir toutes les églises pleines pour Pâques?» Le 24 mars dernier, alors que les États-Unis comptaient seulement un millier de morts de la COVID-19, le président Donald Trump plaidait déjà, et sans détour, pour un redémarrage de l’économie américaine. «Il faut retourner au travail, beaucoup plus tôt que les gens ne le pensent», affirmait-il alors.

Interpellé par des journalistes qui citaient une étude qui prévoyait que plus de 50 000 personnes pourraient mourir dans le pays en raison de la pandémie, Donald Trump s’était lancé dans une comparaison entre le nombre de victimes du coronavirus et les décès imputables aux accidents de la route: «Cela ne signifie pas que nous allons dire à tout le monde de ne plus conduire de voitures. Nous devons donc faire des choses pour débloquer notre pays.»

Le président avait néanmoins admis que, si les États-Unis affichaient éventuellement un bilan de 50 000 morts, ce serait «beaucoup». Mercredi de cette semaine, la première puissance économique de la planète a dépassé le cap des 100 000 morts, soit près du double du nombre de victimes américaines de la guerre du Vietnam. Et le nombre de cas confirmés approche rapidement les deux millions.

La mortalité a surtout frappé l’État de New York, le deuxième par sa population au pays, avec un tiers des décès. Selon une moyenne de plusieurs modèles épidémiologiques réalisée par des chercheurs de l’Université du Massachusetts, le nombre de décès devrait grimper autour de 123 000 dans le pays d’ici le 20 juin. La Maison-Blanche table sur une estimation comprise entre 100 000 et 240 000 morts. À titre de comparaison, la bombe atomique qui a anéanti la ville d’Hiroshima en août 1945 a fait environ 150 000 morts.

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