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Camille Lefebvre, atteinte de paralysie cérébrale, revoit sa mère Catherine Barrette pour la première fois depuis trois mois. 

Des retrouvailles attendues pour une mère et sa fille en confinement

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Catherine Barrette et Camille Lefebvre attendaient ce moment depuis le début la crise sanitaire.

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Mercredi avant-midi, elles ont enfin pu se revoir à l’extérieur de la phase 2 des Résidences de la Gappe, où les autorités rapportent une éclosion de COVID-19 touchant une vingtaine des quelque 120 personnes qui y demeurent.

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Les regards que s’échangeaient la mère et la fille laissaient deviner que de grands sourires se cachaient derrière leurs masques.

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Croisée devant l’une des entrées de la résidence, Mme Barrette était fébrile à l’idée de revoir sa fille Camille, 34 ans. La jeune femme atteinte de paralysie cérébrale demeure depuis sept ans à la phase 2 des Résidences de la Gappe, dans le secteur Gatineau.

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La mère a indiqué au Droit que Camille demeure au cinquième étage de l’immeuble, où aucun cas de COVID-19 n’a été décelé jusqu’à présent. Selon le bilan fait par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), 25 résidents de cette ressource intermédiaire ont reçu un diagnostic de COVID-19, et deux en sont décédés.

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«Ce n’est pas rassurant», a confié Mme Barrette, qui est tout de même heureuse de savoir que le personnel travaillant à l’étage où sa fille demeure ne se promène pas sur les étages où des cas positifs ont été détectés.

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Après quelques minutes d’attente derrière l’édifice, la mère a enfin vu sa fille sortir de la résidence.

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Camille Lefebvre et sa mère Catherine Barrette ont profité d'un coin à l'ombre pour discuter tout en respectant les règles de distanciation sociale.Simon Séguin-Bertrand, LeDroit

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«Je suis contente de te voir», a aussitôt lancé Mme Barrette, avant de s’exclamer en voyant à quel point ses cheveux avaient poussé depuis leur dernière rencontre.

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Camille Lefebvre a pour sa part confié qu’elle trouvait le temps «long», seule dans sa chambre. En temps normal, elle se rend souvent chez sa mère pour passer du temps en sa compagnie, ce qui n’a pas été possible depuis que la pandémie a frappé le Québec.

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Le duo a pu se rendre dans un parc aménagé sur le terrain du complexe des Résidences de La Gappe, où elles ont déniché un coin ombragé pour ne pas trop souffrir de la chaleur accablante. En gardant deux mètres de distance, elles ont ainsi pu prendre le temps de discuter, en espérant pouvoir répéter l’expérience rapidement.

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Précautions

Dans un communiqué diffusé mardi, les Résidences de la Gappe ont de leur côté souligné que les résidents de la phase 2 «n’ont pas d’interactions croisées avec les trois autres phases» du complexe.

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«Nous continuerons à appliquer nos pratiques rigoureuses de nettoyage et de désinfection dans toute la résidence et à être prêts à apporter notre soutien partout où des besoins seront identifiés, a ajouté l’entreprise. Actuellement, tout le personnel travaille avec diligence pour s’assurer que les plus hauts niveaux de soins sont fournis.»

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Des zones ont notamment été établies pour séparer les résidents ayant reçu un diagnostic de COVID-19 des autres. Une adaptation des «activités quotidiennes» des résidents a aussi été nécessaire en raison des consignes de distanciation physique.

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Le CISSSO a pour sa part déployé du personnel supplémentaire sur place, avait indiqué mardi la présidente-directrice générale de l’organisation, Josée Filion. Mercredi, le syndicat représentant les employés de cette résidence intermédiaire a réclamé l’intervention de l’armée, en dénonçant une pénurie «criante» de personnel.