Les Pays-Bas, les Etats-Unis et la France, pays qui hébergent le plus de contenus pédopornographiques dans le monde
by Sudinfo.be avec AFPLes Pays-Bas, les Etats-Unis et la France étaient, en 2019, les trois pays qui hébergeaient le plus de contenus à caractère pédopornographique dans le monde.
C’est ce qu’a indiqué ce mercredi l’association Point de Contact, premier pourvoyeur de signalements auprès des autorités françaises.
Point de Contact, qui s’appuie sur les statistiques du réseau international INHOPE (International Association of Internet Hotlines) dont elle est membre, dit avoir signalé, en France, 11.268 adresses de sites web (URL) menant à des contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs, soit 75 % de ses contenus illégaux repérés en 2019, selon un communiqué.
« Une URL pouvant contenir d’une à plusieurs centaines d’images et/ou de vidéos. Quatre victimes sur cinq étaient des enfants de moins de 13 ans », précise l’association.
Le « grooming », le fait d’amadouer des enfants sur internet à des fins sexuelles, et les « sextorsions », chantage sexuel après avoir obtenu des photos intimes de sa victime, « sont des phénomènes de plus en plus répandus », alerte Point de Contact.
L’association note en revanche une « nette diminution » (-63 %) des signalements de contenus de propagande et d’apologie du terrorisme avec 649 URL en 2019 contre 1.777 en 2018.
Cette tendance est en « lien avec la baisse de production constatée par les autorités compétentes après des opérations coordonnées de démantèlement d’organes de propagande », souligne Point de Contact.
Au total, l’association a qualifié de « manifestement illicites » 15.064 URL en 2019, dont 65 % ont été signalées par le grand public, soit 7 points de plus qu’en 2018, signe que « la sensibilisation continue de gagner du terrain ».
En 2019, Point de Contact a notifié 7.206 URL aux hébergeurs français concernés et a transmis 11.516 URL aux autorités, ce qui en fait le premier acteur professionnel pour le signalement, en termes de volumétrie, auprès de la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur.