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Didier Raoult. Photo ⓒ SIPA_AP22441376_000017

Chloroquine : lâché par le gouvernement, Didier Raoult publie sa propre étude

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En réponse à l’interdiction de prescription d’hydroxychloroquine décrétée mercredi, et aux conclusions de The Lancet, l’infectiologue marseillais a publié sa propre étude, menée sur les 3 737 patients traités à l’IHU Méditerranée.

Didier Raoult est un dur à cuire. Après avoir qualifié de « foireuse » l’étude de The Lancet qui le contredit sur l’efficacité d’un traitement à l’hydroxychloroquine chez les patients atteints du Covid-19, et accusé l’OMS de dire « des bêtises », le président de l’IHU Méditerranée a décidé mercredi 27 mai de publier sa propre étude sur l’antiviral, à partir des données de son établissement. Le tout, quelques heures à peine après l’abrogation par l’exécutif des dispositions qui permettaient la prescription d’hydroxychloroquine en milieu hospitalier. 

Aucun cas de mort subite ou d’arythmie cardiaque

« Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue, mais ici, elle a sauvé beaucoup de gens », avait assuré l’infectiologue, lundi. Des allégations désormais assorties de leurs preuves scientifiques, publiées ce mercredi 27 mai sur les réseaux sociaux. « Nous publions ce soir le résumé de notre article décrivant la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde. Ni torsades de pointes [NDLR, troubles du rythme cardiaque], ni morts subites n’ont été à déplorer », rend-il compte sur Twitter. 

Publiée sur le site de l’institut hospitalo-universitaire marseillais, l’étude souligne le succès de la chloroquine dans le traitement des patients passés par l’IHU. Pour Didier Raoult et ses équipes, le verdict est sans appel. « Un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins trois jours d’hydroxychloroquine-Azithromycine (HCQ-AZ) permettent d’obtenir un résultat clinique et une contagiosité nettement meilleurs chez les patients atteints de Covid-19 que les autres traitements », conclut l’étude. 

L’IHU « continuera à traiter ses patients avec les traitements les plus adaptés »

Plus en détails, l’étude a porté sur 3 737 patients choisis parmi 6 836 diagnostiqués positifs au Covid-19. L’âge moyen était de 45 ans, 45 % étaient des hommes et le taux de mortalité était de 0,9%. « Le suivi à long terme du dépistage de la fibrose (NDLR, infection pulmonaire) sera le prochain défi dans la gestion de Covid-19 », conclut le résumé de l’étude. Si le gouvernement a mis fin à l’autorisation de prescription de l’antiviral à l’hôpital, l’IHU Méditerranée a d’ores et déjà annoncé qu’il « continuera à traiter [ses] patients avec les traitements les plus adaptés »