L’euro, aidé par le plan de Bruxelles, monte un peu face au dollar
by AWPVers 21h, l’euro gagnait 0,08% face au billet vert, à 1,0991 dollar, après être repassé temporairement au-dessus du seuil symbolique des 1,10 dollar.
L’euro progressait légèrement face au dollar mercredi, après la présentation par la Commission européenne d’un plan de relance destinée à soutenir son économie.
Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro gagnait 0,08% face au billet vert, à 1,0991 dollar, après être repassé temporairement au-dessus du seuil symbolique des 1,10 dollar.
La monnaie unique «est parvenue à grimper à son plus haut niveau en huit semaines grâce aux signes encourageants vers l’adoption d’un vaste plan de relance destiné à aider la zone euro à se remettre de ce qui devrait être la pire récession de son histoire», remarque Joe Manimbo de Western Union.
Toutefois, ajoute-t-il, «des divisions profondes persistent au sein des nations de l’Union européenne sur les conditions liées à l’aide, un élément qui pourrait limiter la progression de l’euro».
La Commission européenne a en effet dévoilé mercredi un plan de relance exceptionnel de 750 milliards d’euros: 500 seraient redistribués sous forme de subventions, qui ne devront pas être remboursées, le reste serait constitué de prêts aux Etats membres.
Sa présidente, Ursula von der Leyen, a appelé les 27 à «mettre de côté les vieux préjugés» pour soutenir ce plan d’aide exceptionnel.
Mais des négociations ardues attendent les Etats membres. Les plus rigoristes - Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède - défendent notamment un soutien accru uniquement via des prêts.
Si le dollar recule face à l’euro, il s’affiche en revanche en légère hausse face aux autres principales devises.
«L’inquiétude sur une réponse sévère des Etats-Unis à la Chine, avec de possibles sanctions, monte», remarque Samuel Siew, analyste pour Phillip Futures, pour expliquer la bonne tenue du billet vert, considéré comme une valeur refuge en période d’incertitudes.
Les Etats-Unis ont formellement conclu mercredi que Hong Kong ne jouissait plus de l’autonomie promise par la Chine, ouvrant la voie à une remise en cause des privilèges commerciaux accordés à l’ex-colonie britannique dans une riposte spectaculaire à une loi sécuritaire controversée voulue par Pékin.
Ce dossier est venu détériorer encore un peu plus les relations entre les deux premières puissances mondiales, déjà tendues à l’extrême au sujet de la gestion du coronavirus.
«L’optimisme d’hier est déjà à bout de souffle», a renchéri Thu Lan Nguyen, analyste pour Commerzbank, tandis que mardi avait été dominé par les bonnes nouvelles concernant la pandémie de Covid-19, avec le ralentissement de sa propagation en Europe et un nouvel essai pour un vaccin.