Wall Street mise sur la reprise et le DJ repasse les 25’000

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L’indice vedette de la place new-yorkaise termine en hausse de 2,21% à 25’248,27 points.

La Bourse de New York a nettement progressé mercredi, entraînée par l’espoir d’une reprise progressive de l’économie sans accroc majeur au fur et à mesure que sont levées les restrictions imposées pour enrayer la pandémie de Covid-19.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 2,21% à 25’248,27 points tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,77% à 9’412,36 points.

Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a gagné 1,46% à 3’036,13 points.

Pour la première fois depuis début mars, le Dow Jones a terminé au-dessus du seuil symbolique des 25’000 points et le S&P 500 du seuil des 3’000 points.

«Avec l’idée que l’économie arrive à un tournant, on voit que le marché s’intéresse à un plus grand nombre de titres», remarque Quincy Krosby de Prudential Financial.

Les valeurs particulièrement affectées au plus fort de la crise sanitaire sont de nouveau prisées, à l’instar de Disney (+0,48%), des croisiéristes comme Carnival (+5,90%) ou des compagnies aériennes comme United Airlines (+3,89%).

Les petites et moyennes capitalisations tirent aussi leur épingle du jeu et «même les valeurs financières sont en hausse alors que le taux d’emprunt des Etats-Unis à 10 ans est en baisse», remarque Mme Krosby.

Les sociétés ayant à l’inverse bien profité en Bourse de la suspension de l’activité étaient en revanche moins en forme, en particulier dans le secteur de la technologie: le géant du commerce en ligne Amazon a reculé de 0,47%, le service de visioconférence Zoom de 1,24% et les vélos d’appartement Peloton de 1,51%.

Certains indicateurs se sont par ailleurs montrés plutôt encourageants ces derniers jours, remarque Mme Krosby en mettant notamment en avant la légère hausse des dépôts de dossiers pour des emprunts immobiliers.

«On pourrait se demander pourquoi, mais c’est un fait, les Américains continuent bel et bien à se projeter et à acheter des maisons», remarque-t-elle. «C’est le signe d’un confiance certaine dans le marché de l’emploi, pas à court terme bien sûr, mais à moyen terme», ajoute-t-elle.

La banque centrale américaine (Fed) s’est elle montrée un peu plus pessimiste dans son Livre Beige publié mercredi, estimant que les perspectives pour l’économie américaine sont «très incertaines».

Selon ce rapport de conjecture publié toutes lses six à huit semaines, les entreprises du pays sont par ailleurs pour la plupart «pessimistes quant au rythme potentiel de reprise».

Les investisseurs misent par ailleurs toujours sur l’aide apportée par les autorités, en plus du soutien continu de la Fed.

La Commission européenne a dévoilé mercredi un plan d’aide exceptionnelle, avec un fonds de relance de 750 milliards d’euros pour soutenir l’économie européenne mise à mal par le coronavirus.

Twitter attaqué par Trump

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché ont été encouragés par des propos du chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, qui a évoqué un nouveau plan de soutien massif à l’économie.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait un peu, évoluant à 0,6819% vers 20H15 GMT contre 0,6965% mardi soir.

Parmi les autres valeurs du jour, l’opérateur AT&T a pris 3,34% le jour du lancement officielle de la nouvelle plateforme de vidéo à la demande HBO Max de sa filiale WarnerMedia.

Le laboratoire pharmaceutique Regeneron a reculé de 0,22% alors que le groupe français Sanofi a indiqué mercredi espérer retirer 11,7 milliards de dollars de la vente de ses parts dans le groupe américain.

Twitter a perdu 2,76%. Donald Trump a menacé mercredi de «réglementer» ou de «fermer» des plateformes de réseaux sociaux après le signalement la veille par Twitter de deux messages du président américain comme «trompeurs» et véhiculant des informations non vérifiées.