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Les Belges revenus d’Italie après une semaine de ski en février dernier? La réaction de Marc Van Ranst ce mercredi soir...

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« Ne pas avoir placé en quarantaine les vacanciers revenus des stations de ski du nord de l’Italie après les vacances de carnaval ne constitue pas une erreur d’appréciation », estime ce mercredi le virologue Marc Van Ranst, en réaction à un reportage de l’émission Pano de la VRT.

Selon ce reportage, un grand nombre des premières infections au coronavirus en Belgique peuvent être attribuées à un hôtel du nord de l’Italie. Les auteurs du document se demandent donc si les personnes qui sont revenues des stations de ski italiennes n’auraient pas dû être mises en quarantaine.

«Si vous regardez en arrière, avec toutes les données que nous avons maintenant, vous devriez répondre ’oui’. Il n’y a aucun doute à ce sujet», affirme M. Van Ranst dans une réaction à Belga. Il pense cependant que le coronavirus aurait atteint la Belgique d’une autre manière. «Aucun autre pays n’a pu l’arrêter.»

Mais la question est plutôt de savoir si le ministre, ou le gouvernement, avait à l’époque suffisamment d’informations pour obliger ces personnes à se mettre en quarantaine, même si elles étaient en bonne santé. Marc Van Ranst fait remarquer qu’il avait alors déjà été conseillé d’appeler le médecin de famille en cas de symptômes et de rester à la maison.

Pour le virologue, une telle quarantaine, dans cette situation épidémiologique, était loin d’être évidente. «A cette époque, on ne savait pas encore qu’il y avait des cas positifs dans les stations de ski. La source d’infection la plus dense se trouvait à trois cents kilomètres de là. Devait-on décider, sur base de ces informations, de ne pas les autoriser à entrer dans le pays ? On peut y répondre ’non’», analyse-t-il.

Selon Marc Van Ranst, qui n’a toutefois pas encore vu le reportage en question, aucune erreur d’appréciation n’a été commise.

De son côté, la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) reconnait que le virus a été généralement «sous-estimé». «En sachant que nous ne pouvions que nous appuyer sur les connaissances qu’il y avait alors d’un nouveau virus, dont on disait d’abord qu’il s’agissait d’une grippe bénigne.(...). Il s’avère maintenant que c’était une sous-estimation», confie-t-elle dans le reportage.