Esprits criminels : Une plainte déposée après des années de harcèlement sexuel
L'Etat de la Californie porte plainte contre Disney et la chaîne CBS, qui distribuent la série "Esprits criminels" à travers le monde, après que le directeur de la photographie aurait harcelé sexuellement des membres de l'équipe pendant des années sans être sanctionné.
Triste clap de fin pour Esprits criminels. La série policière américaine s'est arrêtée définitivement en février dernier, au bout de 15 saisons. Les téléspectateurs ont donc dû dire au revoir aux personnages Spencer Reid (interprété par Matthew Gray Gubler), Penelope Garcia (Kirsten Vangsness) ou encore Emily Prentiss (Paget Brewster). Et alors qu'ils auraient pu en garder un bon souvenir, une sombre affaire vient tout remettre en cause.
En effet, une plainte a récemment été déposée par le Département californien de l'emploi et du logement équitables (DFEH) à l'encontre de The Walt Disney Company, ABC Signature Studios, CBS Studios ainsi que plusieurs producteurs exécutifs de la fiction. Cela concerne des actes de harcèlement sexuel, lesquels auraient eu lieu en toute impunité pendant de longues années sur le plateau de tournage. Ils sont accusés de ne pas avoir réagi alors que plusieurs signalements de harcèlement sexuel accablaient Gregory St. Johns, directeur de la photographie sur la série, et déjà poursuivi personnellement. Pire encore, "une douzaine" de victimes présumées ont été licenciées pour avoir osé parler.
"Avec l'aide des accusés, Gregory St. Johns a créé un environnement de travail hostile et choquant, hors de tout contrôle, sur le tournage de la série. L'équipe dirigeante était au courant de son comportement inacceptable et a fermé les yeux. Aucune mesure n'a été prise pour empêcher ce harcèlement et cette discrimination au fil des années. Au contraire, les dirigeants ont viré quiconque résistait ou esquivait les avances ou les agressions de Gregory St Johns", avance la plainte. Ce dernier aurait enfin été écarté d'Esprits criminels en 2018 après que le magazine Variety ait rendu public son comportement déplacé. Pendant quatorze ans, il aurait volontairement touché les parties génitales de plusieurs hommes, membres de l'équipe, et aurait profité de son statut pour "embrasser ou caresser leurs cous, leurs épaules et leurs oreilles".
Pour l'heure, les accusés n'ont pas réagi au dépôt de plainte, à l'exception de ABS qui assure avoir tout fait pour mettre un terme aux agissements de Gregory St Johns.