La vie reprend
Coronavirus: soulagement et interrogations dans les bistrots valaisans
by Jean-Yves GabbudLa fin de la limitation à quatre clients par table est vue d’un bon œil par les restaurateurs. Par contre, le traçage obligatoire des consommateurs soulève bien des questions. Le préposé à la protection des données estime cette disposition illicite.
«On peut recommencer à travailler.» C’est un cri du cœur que pousse André Roduit, président de GastroValais, l’association patronale pour la restauration et l’hôtellerie.
La suppression de la limitation à quatre personnes par table dès le 6 juin est un soulagement, même si l’interdiction de rester debout au bar demeure. «Maintenant, on peut de nouveau discuter de l’organisation d’un mariage.»
Le traçage obligatoire des clients pose problème
Mais cette augmentation du nombre de convives s’accompagne d’une obligation: la collecte des données d’un client par table pour chaque groupe de plus de quatre personnes. Une obligation dont le but est de permettre une traçabilité en cas de contamination.
Pour André Roduit, cette disposition ne pose pas de problème au niveau de la restauration, «parce que les clients donnent déjà leurs coordonnées lors de la réservation». Par contre, il voit mal la mise en application lors des apéros avec des groupes qui ne se connaissent pas forcément.
Le préposé cantonal à la protection des données, Me Sébastien Fanti, est plus sévère. Se référant à l’avis du préposé fédéral, il estime que cette méthode est «illicite». Il se demande aussi comment les contrôles d’identité seront effectués, puisqu’un client peut très bien donner un nom de fantaisie.