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Clôture Paris : le CAC40 poursuit sur sa lancée

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Clôture Paris : le CAC40 poursuit sur sa lancée

(Boursier.com) —

LA TENDANCE

Le CAC40 a aligné une troisième séance de forte progression ce mercredi. Le CAC40 a encore grimpé de 1,79% à 4.688 points en clôture. Le redémarrage de l'économie mondiale continue d'aider les secteurs les plus affectés à se reprendre en bourse, à commencer aujourd'hui par l'automobile et la banque. La Commission Européenne entend par ailleurs mobiliser pas moins de 750 milliards d'euros pour un plan de relance post-pandémie. 500 milliards seraient ainsi dégagés sous forme d'aides non remboursables, alors que 250 milliards le seraient sous forme de prêts...
La cote américaine hésite en revanche ce soir. La tendance est plus incertaine sur fond de correction des "technologiques" après les propos très agressifs de Donald Trump qui a accusé le réseau social Twitter d'interférer dans l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis. Twitter a incité en effet ses utilisateurs à vérifier la justesse d'un double message du président concernant le vote par correspondance. Le réseau social média a prévenu que les faits énoncés par Donald sur le vote par correspondance n'étaient pas avérés et réfutés par ses services de 'fact-checking'.

ECO ET DEVISES

Sur le front économique ce jour outre-Atlantique, l'indice manufacturier régional de la Fed de Richmond pour le mois de mai 2020 est ressorti négatif à -27, contre un consensus de -39 et un niveau de -53 sur le mois antérieur.
Dans la soirée, à 20 heures, sera publié le Livre Beige de la Fed, résumé des conditions économiques régionales.

Le président américain Donald Trump a indiqué qu'il allait engager dans la semaine une action contre la Chine du fait de sa volonté d'imposer une loi de sécurité nationale à Hong Kong. Le leader américain n'a toutefois pas détaillé son propos. Interrogé à la Maison blanche, il a juste précisé que les USA étaient "en train de faire quelque chose". "Vous trouverez cela intéressant. Mais je n'en parlerai pas aujourd'hui", a ajouté Trump. "Vous en entendrez parler avant la fin de la semaine", a glissé le président américain, évoquant "quelque chose de fort". En effet, Trump ne voit pas comment Hong Kong pourrait demeurer un centre financier si la Chine "prenait le contrôle".
Le projet chinois de loi sur la sécurité pour Hong Kong prévoit, selon Reuters, une transposition rapide des règles sécuritaires nationales dans la Loi fondamentale, faisant office de Constitution pour le territoire semi-autonome, pour lutter contre les activités sécessionnistes, subversives et terroristes ainsi que contre les ingérences étrangères.

En France, l'économie, qui commence à reprendre son souffle après deux mois au ralenti, pourrait se contracter de 20% au deuxième trimestre, selon la dernière estimation de l'Insee. Avec ce plongeon "vertigineux", le PIB devrait reculer de 8% sur l'ensemble de l'année dans l'hypothèse d'un retour intégral à la normale dès juillet, que l'Insee juge "peu réaliste"... L'euro stagne ce soir sur les 1,0955/$. Le Brent repasse sous la barre des 35$ le baril.

VALEURS EN HAUSSE

Renault flambe de plus de 17%. Au lendemain de la présentation du plan de soutien à l'industrie automobile dévoilé par Emmanuel Macron, et en attendant celle du programme de restructuration du constructeur prévue vendredi, Renault profite des annonces relatives à la refonte du business modèle de son alliance avec Nissan Motor et Mitsubishi Motors.
Dans ce nouveau modèle, "chaque membre deviendra référent dans les régions où il possède les meilleurs atouts stratégiques et y agira comme facilitateur et soutien de la compétitivité des autres". Sur le plan organisationnel, les membres de l'Alliance vont adopter un "système 'leader-follower' pour les projets véhicules sur lesquels ils vont coopérer", avec une standardisation renforcée dans chaque segment de produits. L'objectif est que d'ici à 2025, près de 50% des modèles de l'Alliance soient développés et produits sous ce système, qui "devrait permettre de réduire les coûts et les dépenses d'investissements par modèle jusqu'à 40%". "Une fusion entre les partenaires de l'alliance n'est pas à l'ordre du jour", a tenu à préciser Jean-Dominique Senard, président du conseil opérationnel de l'alliance et de Renault. "Nous n'avons pas besoin d'une fusion pour être efficaces", a ajouté le dirigeant.

Ipsos s'envole de 13% après un point sur son activité jugé rassurant par la communauté financière. Le titre n'avait plus enregistré une telle hausse depuis la fin avril 2019. Le groupe a indiqué hier soir que le niveau de son carnet de commandes est beaucoup moins affecté en mai qu'en avril par des annulations et reports. Au total, il devrait, pour l'ensemble du mois, baisser d'environ 15%, soit un rythme de décroissance 4 fois inférieur à celui constaté en avril. "Pour les cinq premiers mois de l'année, le carnet de commandes de 2020 marque une réduction un peu supérieure à 10%. Sur la même période, le chiffre d'affaires suit une évolution très semblable".

Figeac Aero s'offre un bond de 13%. Le sous-traitant aéronautique a dévoilé, au titre de son exercice 2019-2020, des revenus de 441,6 ME en progression de +3,2% et de 0,7% à périmètre et taux de change constants. Dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, la société a constaté un repli de son volume d'activité proche de 25% sur le mois de mars et a réalisé, sur le seul 4ème trimestre, un chiffre d'affaires de 98,8 ME en retrait de 13,4%. our l'exercice clos, la rentabilité sera mécaniquement impactée par la baisse d'activité du mois de mars, néanmoins, Figeac Aéro anticipe un niveau d'EBITDA globalement en ligne avec les attentes du consensus. Le niveau de Free Cash-Flows reste maîtrisé au 31 mars grâce aux actions d'amélioration de la performance engagées depuis le début de l'exercice qui avaient déjà commencé à porter leurs fruits dès le second semestre.

2CRSI : +12% avec SMCP (+17%) et Rallye (+12%)

Elior gagne 11% malgré l'annonce de résultats négatifs au premier semestre de son exercice décalé. Le groupe de restauration collective sous contrat a essuyé une perte nette de 17 ME sur la période pour un chiffre d'affaire de 2,459 MdsE, en baisse organique de 6,2%. L'Ebita ajusté est ressorti à 52 ME à comparer à 122 ME au premier semestre de l'an dernier. L'impact du COVID-19 est estimé à 157 ME sur le chiffre d'affaires et à 70 ME sur l'Ebita ajusté. Elior accélère désormais son plan de transformation avec le renforcement de la discipline de gestion de trésorerie pour minimiser sa consommation de cash et reste réactif pour adapter en continu son organisation aux variations de chiffre d'affaires.

Lisi : +10%, alors que le groupe a annoncé la signature d'un accord avec la société allemande ZerobaseInvest Holding GmbH portant sur la cession de 100% des actions de sa filiale allemande LISI AUTOMOTIVE Mohr + Friedrich GmbH, spécialisée dans la frappe à chaud et produisant des écrous et entretoises notamment pour le marché des camions et des remorques.
Cette filiale située sur la commune de Vöhrenbach en Allemagne a réalisé un chiffre d'affaires de 14,8 ME en 2019 s'appuyant sur des positions significatives chez les constructeurs de camions et de remorques. Le projet prévoit que les filiales françaises de LISI AUTOMOTIVE continueront d'acheter des fixations élaborées par frappe à chaud destinées aux applications automobiles de ses clients français.

BNP Paribas s'adjuge 9%. Outre la nouvelle hausse généralisée des marchés, le titre de la banque de la rue d'Antin bénéficie également du soutien de Morgan Stanley qui a rehaussé à 'surpondérer' sa recommandation sur le dossier en visant 41 euros contre 37 euros auparavant. La trajectoire des bénéfices des banques françaises et du Benelux reste incertaine mais la valorisation de BNP Paribas a trop baissé, selon le courtier américain.

M6 : +7,5% avec Elis et Mauna Kea

Societe Generale (+6,5%) et Credit Agricole (+5%) profitent également du mouvement de rotation vers les valeurs délaissées jusqu'ici par les opérateurs.

Michelin : +6% avec JC Decaux, AXA, Erytech

CNP : +5% suivi de Beneteau, Imerys, Mersen, Peugeot, TF1

Getlink : +4% avec Sodexo, Neurones, Scor, Natixis

Saint Gobain (+1,4%) après sa très belle opération financière. Le spécialiste des matériaux de construction a finalisé la cession d'environ 15,2 millions d'actions Sika détenues par sa filiale Schenker-Winkler Holding AG pour un montant total de 2,56 milliards de francs suisses. La transaction, qui permet à Saint Gobain de sortir totalement du capital du groupe helvète, s'est faite par placement privé auprès d'investisseurs institutionnels qualifiés par voie de construction accélérée d'un livre d'ordres. Cette cession aura permis à Saint-Gobain de générer un gain brut s'élevant à 1,54 milliard d'euros depuis mai 2018 et ainsi de renforcer encore son bilan.

VALEURS EN BAISSE

BioMerieux retombe de 14% suivi de Sartorius Stedim (-8%) et de Voltalia (-6%) parmi les valeurs qui avaient le plus progressé récemment

Technicolor cède 5,5% après avoir renoncé à son augmentation de capital d'environ 300 millions d'euros. Compte tenu des incertitudes persistantes sur les conditions mondiales de marché et de l'impact de la crise du "Covid 19" sur ses activités à court terme, le groupe a entamé des discussions avec certains de ses créanciers financiers et tiers investisseurs afin d'obtenir un nouveau financement qui s'élèverait à environ 400 ME. À ce jour, la Société a reçu des offres indicatives de la part d'un investisseur et d'un des prêteurs actuels du groupe, et les négociations sont en cours. Ce nouveau financement permettrait à Technicolor de rembourser la ligne de crédit à court terme de 110 M$ accordée par JP Morgan en mars 2020 et arrivant à échéance le 31 juillet 2020 et financer les besoins de liquidité de la firme à partir de juillet 2020.

Worldline : -5% avec Ubisoft et Lagardere

Ingenico : -4,5% avec Ipsen, Iliad

Robertet : -3% suivi de SoiTec et Airbus (-2,5%)

Capgemini : -2% avec SopraSteria, Séché

Groupe ADP redonne 1%. La société a constaté l'impossibilité d'atteindre à la fin de l'année 2020 les objectifs financiers et d'investissements liés à la période 2016-2020 compte tenu de la pandémie Covid-19 et des conséquences qu'elle a engendrées sur le secteur du transport aérien et sur les plateformes parisiennes en particulier. Elle a ainsi demandé, après autorisation de son conseil d'administration, de notifier au directeur général de l'Aviation civile une demande de résiliation du CRE 3 couvrant la période 2016-2020.