TEST de Xenoblade Chronicles: Definitive Edition, ce n'est pas qu'un simple portage...
by Martial DucheminXenoblade Chronicles: Definitive Edition : Un jeu légendaire revient sur Switch. Une adaptation qui claque, ou bof ?
Les développeurs se sont cassé la tête
Xenoblade Chronicles est une production légendaire qui a su retourner le cerveau des joueurs sur Wii. Ce RPG signé Monolith Soft avait par la suite été adapté sur la portable de Nintendo, la New 3DS. Quelques années plus tard, la firme veut faire plaisir aux possesseurs de la Switch en proposant une nouvelle version de cette aventure marquante. Ainsi, Xenoblade Chronicles: Definitive Edition voit le jour. Est-ce un simple copier-coller du jeu d'antan ? Il est l'heure de vous livrer une réponse.
Le jeu paraît plus fin sur le petit écran de la Switch.
En effet, les développeurs ne sont pas contents de faire un simple portage, ils ont aussi ajouté certaines petites choses pour amuser les mirettes. Ainsi, la modélisation des personnages et des ennemis environnants a été revue, mais pas que. Les expressions faciales sont plus travaillées, quelques animations mieux gérées et certaines couleurs à l'image ont été remaniées, apportant un aspect plus chaleur à cette odyssée. En mode TV, le rendu est correct, l'aliasing n'est (quasiment) plus présent, c'est assez propre dans l'ensemble, même si nous avons aperçu un peu de clipping . En mode Portable, c'est agréable à l’œil, le jeu paraît plus fin sur le petit écran de la Switch.
Que ce soit d'un côté ou de l'autre, la fluidité, elle, tient bon la route, le titre tourne dans les 30 fps sans chute. Pour ce faire, l’équipe a dû faire quelques petites concessions... Comme ? Lorsque nous arrivons dans un lieu dense, empli de divers éléments, l'image devient légèrement... floue (baisse de résolution ?). Dérangeant ? Pas vraiment, disons que les rétines s'y habituent. Le rendu global est bon, les graphismes ont été remis au goût du jour et, sincèrement, ça fait du bien. Les affrontements n'ont aucune coupure, c'est le principal ; merci le framerate constant. Et cette sensation de grandeur est tellement... prenante. En d'autres termes, l'univers amuse les pupilles sans difficulté, malgré les petits défauts techniques.
Du côté de la bande-son, les « musiques d'exploration » et les « musiques de combat » ont droit à de nouvelles tonalités arrangées. Le résultat n'est pas du tout mauvais, les notes d'antan ont été ajustées pour délecter nos esgourdes. Et si elles ne vous plaisent pas ? Eh bien, nous avons la possibilité de mettre (à tout moment) les petites mélopées d'origine ; la firme nous laisse donc le choix, merci. Brièvement concernant le doublage, le japonais et l'anglais sont disponibles dans les paramètres. Dans les deux cas, les intonations sont excellentes, c'est un bonheur.
Une prise en main aux petits oignons !
Les vieux de la vieille se souviennent d'une interface un peu grossière, quelque peu chaotique. Eh bien, messieurs-dames, il est temps de respirer ! En effet, les menus sont mieux agencés, plus clairs, avec des sections plus espacées. Ça fait du bien ! Tout a été revu pour un meilleur confort visuel afin de comprendre, rapidement et simplement, comment faire évoluer nos protagonistes. Par ailleurs, il est désormais possible de personnaliser chaque héros à notre image. Nous pouvons, par exemple, leur assigner un accessoire spécifique (pour faire gonfler quelques statistiques) et leur attribuer une tenue/une apparence particulière.
Bien se préparer est primordial pour arriver au bout du tunnel.
Le mode Expert (pour les amoureux de sensations fortes) donne la possibilité de manager nos poulains. Ici, les points d’expérience sont mis de côté pour que nous puissions les attribuer à nos guerriers à notre convenance. Chose fort sympathique, il est possible de faire marcher arrière, et ainsi réduire le niveau d'un personnage afin de récupérer ses fameux points d'EXP, et donc de repartir sur de nouvelles bases. Nous avons le contrôle sur pas mal de choses, c'est très agréable. La stratégie avant tout !
En outre, avec l'apparition d'un nouveau chapitre, quelques facettes du gameplay ont changé. Notre petit Shulk a perdu certaines compétences, comme ses fameuses « Visions » qui permettaient d'anticiper un adversaire. Durant une bataille, il n'est plus possible d’exécuter des attaques successives avec ses camarades. Les Arts (offensives, défensives, caractéristiques uniques, etc.) sont sélectionnables avec la croix directionnelle, et sont plutôt simples à utiliser.
Comme tout bon jeu de rôle qui se respecte, il ne suffit pas de rentrer dans le tas pour remporter une victoire. Nous devons analyser et contre-attaquer pour arriver à nos fins. La difficulté est progressive, les ennemis sont de plus en plus forts et agressifs, il faut donc bien gérer ses équipements et compétences pour avancer avec un minimum d'aisance. Autre point et pas des moindres, des Ponspecteurs/Nopongers spécifiques (petites créatures à croquer) peuvent être recrutés. Chaque bestiole est caractérisée par une couleur/aptitude, et apporte une tournure très tactique à nos combats. Encore une fois, bien se préparer, surtout avant un boss, est primordial pour arriver au bout du tunnel. Si vous trouvez le jeu difficile, pas de panique, le joueur peut passer en « Facile » à n'importe quel moment.
Bienvenue dans un nouveau monde
Un épilogue totalement inédit, Un avenir commun, voit le jour ; ce dernier est accessible dès le départ, pratique pour les personnes qui ne veulent pas refaire toute l'histoire principale. Ici, nos héros sont au niveau 60 et se retrouvent un an après les péripéties du jeu de base. Qu'est-ce qui se passe brièvement ? La célèbre capitale impériale Alcamoth est menacée par un nouveau vilain garnement, nous partons en quête pour rétablir la paix.
Le scénario est très... simpliste... léger... et manque d'un « je-ne-sais-quoi » pour nous faire dire « ah ouais, whoa ». Pour résumer, cela reste correct, mais il n'y a pas de quoi s'enflammer. Par ailleurs, comptez 8/9 heures pour terminer ce voyage en fonçant droit devant, la durée gonfle un peu si vous vous penchez sur toutes les quêtes annexes (pas forcément amusantes pour certaines). Et si vous en voulez encore, des défis Contre-la-montre traînent dans les parages.
Xenoblade Chronicles: Definitive Edition est stupéfiant, charmant et captivant, c'est exactement le genre d’édition que nous aimons ! Et pour cause, ce n'est pas juste un copier-coller pour faire vendre encore la même soupe à la génération actuelle, non, les développeurs ont incorporé de nouveaux ingrédients dans une recette qui cartonne depuis des lustres. Les ajustements et les changements sont bien pensés, les ajouts sont notables, si vous vous ennuyez, vous avez là une grande et belle expérience à ne pas louper sur Nintendo Switch.
Xenoblade Chronicles: Definitive Edition est disponible à 52,99 € à la Fnac, ou encore à 59,99 € chez Micromania.
👍 Les plus
- Les ajouts et les modifications visuelles
- La difficulté progressive, modifiable à tout moment
- Le choix de la bande-son, moderne ou ancienne
- Un gameplay plus dynamique, technique, stratégique
- Japonais ou anglais, à votre convenance
- Le mode Expert et sa gestion des personnages
- Les Ponspecteurs, apportant une dimension très tactique aux combats
- De nouveaux lieux à explorer dans Un avenir commun...
👎 Les moins
- ... mais le scénario de l'épilogue est assez simpliste
- Une image floue de temps à autre
- Des missions secondaires redondantes
Notation
- Graphisme en mode TV: 13 / 20
- Graphisme en mode Portable: 14 / 20
- Bande son: 18 / 20
- Jouabilité: 17 / 20
- Durée de vie: 18 / 20
- Scénario: 18 / 20
- Verdict: 18 / 20