Le nombre de plaintes pour dépôts clandestins a doublé à Bruxelles durant le confinement
by BelgaLe nombre de plaintes pour dépôts clandestins a plus que doublé à Bruxelles de mi-mars à mi-avril, durant la période du confinement, ressort-il de chiffres obtenus par la députée Bianca Debaets (CD&V) auprès du ministre bruxellois en charge de la Propreté publique, Alain Maron (Ecolo). Le nombre de visiteurs des Recyparcs bruxellois a quant à lui diminué au cours de la même période.
En 2019, Bruxelles-Propreté a enregistré un total de 677 plaintes pour dépôt illégal entre la mi-mars et la mi-avril, alors que, cette année, 1524 plaintes ont été comptabilisées pour la même période, a indiqué la députée, sur la foi de la réponse du ministre.
Selon Bianca Debaets, cela signifie qu'environ 50 plaintes arrivent chaque jour, "une augmentation hallucinante". "Les gens n'ont pas la possibilité ou la volonté d'aller dans un Recypark, avant de décider de simplement jeter les encombrants en voirie. Je ne parviens pas à comprendre cette logique, même si certains ont le toupet de prendre comme prétexte les mesures qui nous sont imposées en cette période de crise. Des sanctions strictes sont vraiment nécessaires pour faire comprendre à ces irresponsables que nous devons faire de Bruxelles une région propre", a jugé la députée démocrate-chrétienne néerlandophone.
Selon l'Agence Bruxelles-Propreté, le phénomène concerne principalement les déchets ménagers déposés au pied des arbres ou à côté des poubelles publiques ou des déchets de construction. Mais il s'agit aussi de pneus, d'huiles, d'appareils électroménagers, de meubles ou de déchets chimiques ménagers. Au total, 27 personnes ont été prises en flagrant délit, risquant des poursuites pénales ou une amende administrative.
Durant le confinement, les Recyparks de la Région-capitale ont gardé leurs portes ouvertes mais avec horaires restreints et en recommandant à la population de ne pas enfreindre le dispositif général de confinement, a rappelé mercredi l'agence Bruxelles Propreté.
Dans la pratique, seuls les gens en train de déménager pouvaient, sur le papier, s'y rendre, les autres n'étant cependant pas pour autant refoulés.
Conséquence, le nombre de visiteurs par jour dans les cinq centres régionaux de recyclage est passé de 208 par jour en avril 2019 à 108 par jour le mois dernier.