Camélia Jordana face à la police : Patrice Quarteron la dénonce avec fureur
Les soutiens sont peu nombreux, à l'inverse des détracteurs. Depuis ses propos polémiques dans l'émission "On n'est pas couché", Camélia Jordana sort difficilement la tête de l'eau. Et ce n'est pas Patrice Quarteron qui va lui tendre la main : "Tu es qui, toi ?", l'invective le combattant, la considérant comme une "faussaire de la banlieue"...
Les violences policières, Camélia Jordana les dénonce depuis belle lurette. Dans son album Lost, en 2019, elle accordait déjà un hommage chanté à Freddie Gray – dans un titre qui portait son nom –, jeune homme mort à Baltimore à 25 ans des suites des blessures qui lui ont été infligées lors de son arrestation. Mais cette fois-ci, la chanteuse s'est attaquée à la France, dans une émission grand public, et ses propos ont vivement été critiqués. Depuis qu'elle a expliqué ne pas se sentir "en sécurité face à un flic" sur le plateau d'On n'est pas couché, la jeune femme se fait publiquement malmener, sur les réseaux sociaux, dans TPMP... Cette fois-ci, c'est Patrice Quarteron qui est sorti de ses gonds.
La séquence opposant Camélia Jordana à l'écrivain Philippe Besson, il l'a vue. Et le champion du monde IKF a tenu à relever ce qu'il considère comme "un fonds de commerce" pour la chanteuse de 27 ans et d'autres. "C'est ce que je dénonce tous les jours, ces faussaires de la banlieue, ces gens qui se foutent de notre gueule, qui ne respectent pas les gens qui ont vécu toute leur vie de misère inimaginable et pourtant n'en font pas tout un boucan, explique-t-il dans une vidéo partagée sur YouTube. Ces gens qui osent raconter des conneries sur la cité alors même qu'ils n'ont jamais vécu là-dedans, prêts à parler d'une histoire morbide pour vendre des disques... Toi tu es qui en banlieue ?"
Christophe Castaner – ministre de l'Intérieur depuis 2018 – a lui-même réagi à la polémique pour rectifier les propos de Camélia Jordana qui assurait que tous les matins, "des hommes et des femmes qui vont travailler en banlieue [...] se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau". "Aujourd'hui, j'ai les cheveux défrisés. Quand j'ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France", ajoutait-elle. Sur Twitter, et lors d'un discours énoncé en marge d'un déplacement dans des locaux de la préfecture de police de Paris, l'homme politique a dénoncé ces propos "faux et injustes". Il a toutefois décidé de ne pas intenter d'action en justice contre la jeune artiste, qui a par ailleurs reçu le renfort de certains de ses camarades du milieu.