Fiabilité de la Fiat 500X : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
by Cailliot ManuelSommaire
Dates clés
- Février 2015 : commercialisation du Fiat 500X
- Septembre 2018 : restylage (face avant, feux arrière, instrumentation)
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1. En bref
Le Fiat 500X, c'est le SUV urbain du constructeur transalpin. Concurrent des Renault Captur, Peugeot 2008 ou autres Volkswagen T-Roc et Citroën C3 Aircross. Il a été commercialisé peu après les 2 modèles français, et a surfé, avec un peu de réussite il faut le dire, sur la vague de la mode revenue aux SUV.
Inspiré du best-seller 500, dont il reprend la plastique tout en rondeurs et le style néorétro, il s'en distingue par une taille bien sûr plus imposante, et un aspect plus viril. Ses points forts : une habitabilité correcte, une présentation moderne, une qualité de finition qui n'a pas à rougir de la comparaison face aux meilleurs de la catégorie, et une gamme étendue de moteurs et de transmission, dont une variante 4x4.
Par contre, le volume de coffre est moyen, les moteurs essence assez gourmands, et le confort très ferme, voire trépidant sur mauvaise route.
Caradisiac a aimé
- Le look plaisant
- La présentation
- La qualité de finition
- Les qualités dynamiques
- Le choix de moteurs et transmissions
Caradisiac n'a pas aimé
- Les aspects pratiques
- Le volume de coffre
- Le confort ferme
- Les consommations importantes
- Pas de boîtes mécaniques sur les moteurs les plus puissants
Nos versions préférées
- (2) 1.0 FIREFLY T T3 120 S-DESIGN
- (2) 1.6 MULTIJET 120 CLUB
2. Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le look : inspiré de la réussie 500, il est également plaisant, de l'avis général. Assez féminin toutefois, pour séduire "aussi" les consommatrices, pas que les consommateurs...
- La présentation : elle est moderne, pimpante et colorée, avec sur la planche de bord des rappels couleur carrosserie.
- La qualité de finition : On a souvent une image de Fait à la finition basique, ce n'est pas le cas ici. Les matériaux sont de bonne facture et les assemblages sans reproche.
- Les qualités dynamiques : ce 500X est bien campé sur ses appuis. Ses supensions fermes entraînent un comportement agréable sur petites routes.
- Le choix des moteurs et transmissions : il existe en essence, de 120 à 170 ch, en diesel de 95 à 150 ch, en 4x2 ou 4x4, en boîte mécanique, à double embrayage 6 rapports ou BVA 9 rapports. Bref, il y a du choix.
Ce qui peut faire hésiter
- Les aspects pratiques : ils sont un peu mis de côté. Peu de rangement, une boîte à gant minuscule (en fait deux minuscules), une modularité basique.
- Le volume de coffre : 350 litres, c'est inférieur à la moyenne de la catégorie, et un peu juste. Au moins, il est carré.
- Le confort : c'est peu dire qu'il est ferme. Et même trépidant sur autoroute. Sur avec des jantes supérieures à 17 pouces. En ville, il est paradoxalement plus doux.
- Les consommations : les blocs essence sont des gouffres à carburant. Il n'est pas rare, avec le 1.6 E-Torq 110 ch ou le 1.4 MultiAir, d'être au dessus de 10 litres de moyenne. Les diesels sont plus raisonnables mais la concurrence fait mieux.
- Pas de boîte mécanique sur certains moteurs : les motorisations les plus puissantes (MultiAir 170 et Multijet 140) sont mariées à des boîtes auto 9 rapports, obligatoirement. Le récent 1.3 Firefly 150 ch à la double embrayage DCT6.
- La fiabilité : elle n'est pas extraordinaire, avec surtout beaucoup d'aléas électroniques.
3. Budget
Achat / Cote :
Les prix d'achat ne sont pas spécialement donnés en neuf pour ce 500X, contrairement à l'habitude de Fiat. Mais les rabais étaient monnaie courante. En occasion, le 500X se comporte plutôt correctement. Ses cotes ne s'effondrent pas comme pour d'autres modèles de la gamme (Punto 3, 500L). Il se comporte plutôt comme la petite 500. Le premier prix pour un modèle essence se situe autour de 10 000 €, rarement moins, pour un 1.6 110 ch E-Torq. En diesel, le ticket d'entrée est le même, pour un 1.3 Multijet 95 ch, qui aura en moyenne 100 000 km, soit 30 000 km de plus qu'un essence.
Consommation :
Le 500x n'est pas le plus léger des SUV urbains, ses moteurs de lancement comprennent un "ancien" 1.6 atmosphérique de 110 ch E-Torq très gourmand. Les plus modernes MultiAir 140 et 170 ne peuvent être qualifiés de sobres, pas plus que la toute dernière génération de blocs essence "Firefly" à 3 et 4 cylindres. Si les diesels Multijet sont bien entendu plus sobres, ils ne sont pas non plus au niveau des dCi Renault ou des BlueHDI de PSA.
Assurance :
Les primes dans la catégorie des SUV urbains se tiennent toutes dans un mouchoir de poche. Le 500x est plutôt dans la moyenne basse, mais cela ne représente que quelques dizaines d'euros d'économie par an. Toujours bon à prendre en tout cas.
Prix des pièces :
Les pièces sont loin d'être données. Que ce soit au niveau des filtres, des amortisseurs, des pièces de freinage, les éléments d'usure coûtent bien plus cher que pour les concurrents français, parfois dans des proportions de plus de 30 à 40 %. Sachez-le avant de craquer.
Entretien :
Les intervalles d'entretien sont de 15 000 km ou un an pour le 1.6 E-Torq (il est à chaîne de distribution), et 2 ans maximum ou 30 000 km pour les Multiair et les diesels. Ces derniers sont à courroie de distribution (sauf 1.3) qu'il faut remplacer tous les 120 000 km ou 6 ans maximum. Les moteurs essence Firefly sont à chaîne de distribution et leur périodicité d'entretien est de 1 an ou 15 000 km. Les tarifs de main-d’œuvre dans le réseau Fiat sont moins onéreux que la moyenne. Mais avec des périodicités courtes et quand les moteurs sont à courroie de distribution, le coût d'entretien est assez élevé.
4. Fiabilité
Description :
La fiabilité du 500X n'est pas parfaite, loin de là. Si les avaries mécaniques graves sont plutôt rares (sauf le turbo sur le 1.4 MultiAir 140 et l'embrayage sur le 1.6 Multijet 120 ch), les défauts électroniques sont légion, et les soucis à mi-chemin entre la finition et l'électronique aussi. De nombreux propriétaires sont agacés et expriment leur mécontentement sur les forums et dans les avis de propriétaires sur notre site, en mettant des notes très basses à leur auto. De plus, le SAV Fiat n'est pas toujours à la hauteur, et rechigne à prendre en charge certains problèmes. C'est dommage car Fiat sait faire aujourd'hui des véhicules très fiables, comme la Panda ou la Tipo. Cependant, depuis le restylage et l'apparition de la nouvelle génération de moteurs, les choses semblent s'être améliorées. Il faut donc, si votre budget le permet, privilégier un modèle d'après septembre 2018. Et sinon bien faire attention à ce que les soucis ici décrits soient absents ou aient été corrigés.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Turbo. Essentiellement sur le 1.4 MultiAir 140 ch, casse prématurée du turbo, parfois dès 50 000 km. Il faut insister pour une prise en charge hors garantie. Mais Fiat applique de la vétusté, il faut le savoir.
- Embrayage. Sur le 1.6 Multijet 120 ch uniquement, soucis d'usure prématurée de l'embrayage (dès 30 000 km). Il faut parfois remplacer le volant moteur avec. Fiat se fait tirer l'oreille pour prendre en charge correctement cette usure prématurée et applique de la vétusté pour ne pas assumer entièrement la facture. Il n'est pas inutile d'insister pour faire augmenter le niveau de la prise en charge de celle-ci.
Autres pannes ou faiblesses :
- Supports moteur. Faiblesse de ces derniers sur les 1.4 MultiAir 140 ch et dans une moindre mesure 1.3 Multijet 95 ch. A souvent été pris en garantie.
- Freins. Sifflements courants lors des freinages légers. Sans solution autre que de voir si le prochain jeu de plaquettes sera plus "silencieux".
- Stop and Start. Il est souvent capricieux, soit en se déclenchant jamais, soi en empêchant un redémarrage au feu. Il faut reprogrammer la fonction, voire remplacer la batterie, si elle est limite.
Aspect extérieur :
- Baguette de coffre. Elle peut se détacher, à cause d'une colle "résine" qui se craquelle. Cela reste assez rare. Cela peut arriver aussi aux cache-serrures au niveau des portières.
Finition intérieure :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Écran multimédia. Il subit des bugs divers et variés (écran noir pendant des heures, lenteurs, déconnexion de la fonction Bluetooth. Les reprogrammations n'arrangent pas toujours la situation, il faut parfois remplacer tout le système. Hors garantie, Fiat se fait tirer l'oreille avant de participer. Ce n'est pourtant pas une pièce d'usure.
- GPS. Là aussi, de nombreux bugs (mauvais placement, trajets faisant prendre des sens interdits, mises à jour des cartes impossibles). Les solutions sont les mêmes : reprogrammation ou remplacement.
- Freinage d'urgence autonome. De nombreux cas de défaillance de cette aide à la conduite sont signalés, avec alerte au tableau de bord. C'est parfois sans fondement. Des mises à jour sont faites en concession.
- Frein de parking électrique. Il peut ne pas se désactiver au redémarrage. C'est aléatoire. Une mise à jour électronique de la fonction semble le plus souvent efficace.
- Serrure de coffre. De nombreux soucis à ce niveau. Soit elle ferme mal, soit elle s'ouvre en roulant. Elle doit être remplacée, parfois avec son faisceau.
- Bugs électroniques. Ils sont courants, divers et variés, aléatoires, et vont, vous l'aurez compris, de soucis du multimédia à des bugs des aides à la conduite, en passant par des voyants allumés sans raison, des régénérations du filtre à particules sans raison tous les 2 jours, des rétros rabattables qui ne se rabattent plus, etc., etc. Les aléas sont petit à petit solutionnés par des reprogrammations ou des mises à jour des systèmes. Mais c'est agaçant.
Rappel de rectification en concession :
- Septembre 2018 : rappel pour mise en conformité des ceintures de sécurité et de la banquette arrière. En cas de choc et si les prétensionneurs de ceinture se déclenchent, risque de détachement et basculement de la banquette arrière, uniquement si la place est inoccupée, ou est occupée par un siège Isofix (donc non maintenu par la ceinture).
5. Meilleures versions
En Essence : (2) 1.0 FIREFLY T T3 120 S-DESIGN
En essence, et vu qu'il vaut mieux privilégier un modèle restylé pour bénéficier d'une meilleure fiabilité, il y a le choix entre le 1.0 3 cylindres 120 ch et le 1.3 4 cylindres 150 ch. Ce dernier n'apporte pas grand-chose au final par rapport au 120 ch, disponible lui avec une boîte manuelle plus convaincante que la BVA9 du 150 ch. Il suffit en performances, et est un peu moins gourmand. L'ensemble ne représente pas ce qui se fait de mieux dans la catégorie des SUV urbains, mais c'est la version que nous vous conseillons. L'équipement finition S-Design est très correct.
Commercialisation : 2018
Puissance fiscale : 6
Puissance réelle : 120
Emission de CO2 : 133 g/km
note :
En Diesel : (2) 1.6 MULTIJET 120 CLUB
En diesel, le choix devra se porter sur le 1.6 Multijet 120 ch. Le 1.3 95 ch est trop juste, et le 2.0 Multijet 140/150 plus cher et inutile. Le 120 ch, avec un couple respectable de 320 Nm, permet de bonnes reprises, et se révèle suffisant dans toutes les situations. Il est presque sobre en conduite calme. Et en 2018, il est fiabilisé sous le capot du 500X. La finition Club représente le haut de gamme et se dote de tous les équipement modernes de confort et d'aides à la conduite.
Commercialisation : 2018
Puissance fiscale : 6
Puissance réelle : 120
Emission de CO2 : 114 g/km
note :