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Le logiciel destiné au grand public n'a qu'un objectif pédagogique, et ne sert pas d'outil de prévisions. - Site MODSIR 19

Des élèves-ingénieurs de Nancy créent une application pour anticiper l'évolution de l'épidémie

A Nancy, trois étudiants à l'école des Mines ont créé une application, en partenariat avec le CHRU de Nancy, pour illustrer les mécanismes de l'épidémie de covid-19. Une première version s'adresse au grand public, la deuxième aux hôpitaux, afin de simuler les besoins en lits de réanimation.

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Ils appellent cela une mission "commando". Pendant un mois, trois étudiants à l'école des Mines de Nancy ont travaillé d'arrache-pied, en collaboration avec le professeur Gilles Karcher, du CHRU de Nancy. Ils ont fini par mettre au point "MODSIR19", un logiciel interactif qui simule l'évolution de l'épidémie de coronavirus selon différents paramètres. 

Une version pédagogique pour le grand public

Deux versions ont été créées. L'une s'adresse au grand public, avec une visée purement pédagogique, et n'a pas pour objectif de servir de prévisions. Elle permet de sensibiliser les utilisateurs aux gestes barrières, et illustre à quel point le respect de ces consignes a un effet sur l'évolution de l'épidémie. "Si on peut aider à la prise de conscience, c'est déjà formidable", réagit Paul Festor, l'un des trois étudiants mobilisés sur le projet.

La deuxième version est destinée aux personnels des hôpitaux. Le logiciel simule les besoins en lit de réanimation. Actuellement en phase de test au CHRU de Nancy, ce logiciel doit ensuite être proposé dans les autres établissements hospitaliers. 

Ce genre d'outils a manqué aux hôpitaux pendant le pic épidémique. On avait pas de visibilité sur ce qui allait se passer dans 15 jours. Professeur Gilles Karcher

"Les hôpitaux pourront paramétrer cette application en fonction de leur territoire. C'est-à-dire pour un hôpital donné, quelle est la population de patients et quelles sont les données épidémiologiques", détaille le professeur Gilles Karcher. "C'était vraiment stimulant de créer un outil pour les aider à anticiper et gérer les lits en réanimation", ajoute Paul Festor. 

Le test de cette application au CHRU de Nancy doit prendre fin d'ici deux semaines.