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Mis à jour le 27 mai 2020 à 08h45 Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), dans son bureau à Ouagadougou, en mars 2019.

Burkina : le rêve présidentiel d’Eddie Komboïgo, candidat du CDP de Blaise Compaoré

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Son élection comme candidat du CDP à la présidentielle burkinabè a été une première victoire pour Eddie Komboïgo. Mais ce quinqua qui ne fait pas partie de la vieille garde du parti de Blaise Compaoré saura-t-il trouver les appuis nécessaires pour confirmer l’essai ?

Derrière le masque de protection, le sourire est perceptible. Ce 10 mai, au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), Eddie Komboïgo est élu candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) à la présidentielle du 22 novembre prochain. Une victoire haut la main, acquise avec 133 voix, contre 21 pour son challenger, Yaya Zoungrana, à l’issue de primaires à bulletins secrets inédites dans l’histoire de l’ex-parti majoritaire. Distanciation sociale oblige en ces temps de coronavirus, l’élu de 56 ans se contentera d’applaudissements et de félicitations avec le coude, mais l’essentiel est ailleurs : le voilà enfin dans les starting-blocks pour la course à Kosyam.

Pour être définitivement lancé, il lui faudra encore obtenir l’onction du président d’honneur du CDP, Blaise Compaoré. À en croire plusieurs cadres du parti, cela ne devrait être qu’une « formalité ».

Actuellement au Qatar, l’ancien chef de l’État a appelé Komboïgo le jour de son élection pour le féliciter. Sa décision est attendue dans les jours – ou semaines – à venir. Une fois celle-ci connue, et s’il valide bien ce choix, le président du CDP sera définitivement investi candidat lors d’un nouveau congrès. « Blaise Compaoré est le ciment du parti. S’il confirme qu’Eddie est notre candidat à la présidentielle, tout le monde le soutiendra, à commencer par moi », indique Yaya Zoungrana.