Les soldats ont vécu des choses «exceptionellement difficiles» dans les CHSLD

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QUÉBEC - La mission de l’armée canadienne dans les CHSLD du Québec n’a pas été une partie de plaisir.

La pénurie criante de personnel dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), en pleine pandémie de COVID-19, a compliqué la tâche de soldats venus prêter main-forte au personnel soignant.

Le rapport de 60 pages rédigé par les Forces armées canadiennes et rendu public mercredi rend compte des difficultés énormes rencontrées sur le terrain par les soldats, transformés pour un temps en préposés aux bénéficiaires dans 25 CHSLD contaminés au virus et hors de contrôle sur le plan de la gestion.

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De nombreux soldats «ont été témoins et (ont) vécu des situations exceptionnellement difficiles dans les CHSLD», note le colonel T. M. Arsenault, en introduction.

Un tel niveau de stress et de niveau de difficulté ne peut que laisser des traces. Le colonel ajoute que l’armée devra, après coup, faire en sorte de «favoriser le maintien de la bonne santé mentale de la force».

Le rapport dresse un constat très factuel des situations observées par les militaires et des tâches accomplies dans chacun des établissements. Il ne donne cependant pas de détails de situations particulièrement problématiques qui ont été vécues durant cette mission.

Il en ressort un ensemble de manquements, comme la pénurie criante de personnel, particulièrement en ce qui a trait aux préposés aux bénéficiaires et aux infirmières la nuit, un taux d’absentéisme élevé, un manque de personnel ayant une formation médicale, un manque d’équipement médical, sans compter un laxisme dans l’application des protocoles de protection.

On conclut que le manque d’équipement médical et le manque criant de personnel ont certainement eu un impact sur la qualité des soins offerts aux patients, incluant les soins d’hygiène de base.

Dans certains établissements, on a par ailleurs observé des conflits entre employés. «Ces conflits portaient principalement sur le nombre d’heures de travail, la gestion de l’établissement, l’assiduité des employés et le manque important d’infirmières. Un coordonnateur a menacé d’arrêter de travailler si des infirmières supplémentaires n’étaient pas embauchées.»

L’opération militaire au Québec, qui est toujours en cours, a nécessité à ce jour la contribution de 1350 membres des Forces armées, dont 1050 soldats dépêchés dans 25 CHSLD.