Chloroquine : l’IHU du Pr Raoult “continuera les traitements les plus adaptés”
by valeursactuelles.comMalgré des études contradictoires et l’interdiction par le gouvernement, mercredi, de la prescription d’hydroxychloroquine, l’institut marseillais continuera ses activités sans en diverger, a fait savoir l’infectiologue.
Didier Raoult persiste et signe. Ses travaux sur le traitement à la chloroquine des patients atteints du Covid-19 ayant été remis en cause par une étude américaine d’envergure, Didier Raoult ne veut pas se ranger derrière - le plus gros de - la communauté scientifique. Esprit de contradiction ou véritable conviction ? Après avoir qualifié l’étude parue dans The Lancet de « foireuse » et accusé l’OMS de dire « des bêtises », l’infectiologue a fait savoir, par la voix de son IHU, qu’il continuerait de poursuivre son travail sur le sujet selon ses convenances.
« Nous continuerons »
Ainsi, ce n’est pas l’abrogation des dispositions autorisant la prescription d’hydroxychloroquine, décidée mercredi 27 mai par le gouvernement, qui empêchera l’IHU de Marseille, qu’il préside, de fonctionner normalement, comme avant. « Nous continuerons à traiter nos patients avec les traitements que nous estimons les plus adaptés en l’état actuel de la science et des connaissances », a réagi l’institut hospitalo-universitaire, qui a déjà soigné près de 4 000 patients contaminés par le coronavirus. Ceux-ci s’étaient vu prescrire une association d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, un antibiotique.
Interrogé en sortie de Conseil des ministres ce mercredi, Olivier Véran a assuré que cette interdiction de l’usage de la chloroquine à l’hôpital n’était pas « une mise au ban » du Pr Raoult, qu’il dit avoir prévenu en amont. « C’est une décision, certes que je prends, mais sur la base des recommandations scientifiques », a-t-il justifié. Dans les faits, cette modification législative n’empêche pas les praticiens hospitaliers de prescrire un médicament hors autorisation de mise sur le marché.