Elections municipales : Agnès Buzyn s'excuse d'"avoir utilisé le mot 'mascarade'"
by franceinfoDans une interview pour "Le Figaro", publiée mercredi, l'ancienne ministre de la Santé est revenue sur les propos tenus dans un entretien au "Monde", le 17 mars. "Depuis le début, je ne pensais qu'à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter [les élections municipales], c'était une mascarade", avait-elle alors déclaré.
"J'ai pu apparaître comme un bouc émissaire." Agnès Buzyn revient sur le devant de la scène en vue du second tour des élections municipales à Paris. Dans un entretien au Figaro (article payant), publié mercredi 27 mai, l'ancienne ministre de la Santé est notamment revenue sur ses propos rapportés le 17 mars. Elle avait, entre autres, qualifié le premier tour de "mascarade" dans une interview au Monde (article payant). "Le mot 'mascarade' était certainement trop fort", déclare Agnès Buzyn. "Je m'excuse d'avoir utilisé ce mot", poursuit-elle, expliquant avoir été "choquée" par des "tractactions inappropriées" alors que l'épidémie progressait.
Ce n'est pas la première fois qu'Agnès Buzyn revient sur l'utilisation du mot "mascarade", qui avait provoqué une vive polémique mi-mars alors que la France entamait son confinement. Dans un communiqué, Agnès Buzyn écrivait, dès le 17 mars, que "les formulations employées relèvent de perceptions et d'intuitions personnelles". "Ces propos, recueillis en pleine crise, doivent être pris dans leur contexte. La formulation de 'mascarade' traduit en particulier le ressenti a posteriori d'Agnès Buzyn face au décalage de la campagne menée et de l'enjeu sanitaire présent", précise le texte.
L'ex-ministre de la Santé a annoncé, mardi, à ses têtes de liste qu'elle restait la candidate LREM pour le second tour des élections municipales à Paris. Elle était arrivée troisième lors du premier tour, en mars, derrière la maire sortante, la socialiste Anne Hidalgo, et Rachida Dati (LR). Agnès Buzyn avait pris la tête de la campagne de LREM à Paris après le désistement de l'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.