Alexander De Croo sur le plan de relance européen: «Une révolution copernicienne»
Le vice-premier ministre et ministre des Finances Alexander De Croo (Open VLD) a répondu avec enthousiasme mercredi au plan de relance et au budget pluriannuel ajusté, proposés par la présidente de la Commission européenne. Le Belge parle d’un « plan historique », qui « trouve le juste équilibre entre solidarité et responsabilité. »
De Croo lit dans le plan que von der Leyen, comme la Belgique, préconise un mélange de prêts et de subventions, lié à des conditions et des réformes. « C’est la seule façon pour l’Europe de sortir plus forte de cette crise », dit-il.
« Le plan de relance signifie également une révolution copernicienne en reconnaissant que la Commission européenne elle-même peut lever des fonds sur les marchés », déclare M. De Croo. « Cela permettra de créer une Europe plus robuste, mieux à même de résister aux crises. L’Europe est classée triple A. Elle n’est pas là pour être considérée comme un trophée, mais pour être utilisé en temps de crise. »
Pour le ministre, le fait que la Commission puisse elle-même emprunter de l’argent est logique. « Cela permet un financement efficace grâce à un taux d’intérêt moins élevé qui permet aux États membres de reprendre leur souffle pendant un certain temps. L’objectif devrait être, comme au lendemain de la crise financière et économique, d’éviter une crise de la dette comme celle de 2012. »
« Nous devons le faire ensemble »
Le plan de la Commission doit encore être discuté et approuvé par les États membres européens, et avalisé par le Parlement européen. M. De Croo espère qu’elle sera examinée avec le sérieux et la rigueur nécessaires. « Nous devons nous éloigner des positions stériles de guerre de l’Europe du Nord contre l’Europe du Sud. La crise du coronavirus touche l’ensemble de l’Europe. Nous devons le faire ensemble. Pour une petite économie ouverte comme la Belgique, la reprise dépend certainement dans une large mesure de la manière dont l’Europe pourra se redresser dans les mois et les années à venir. »
« Avec les pays scandinaves, l’Autriche et les Pays-Bas, la Belgique est l’un des pays qui bénéficient le plus du marché unique européen. Chaque année, nous gagnons plus de 4 % du PIB grâce à notre accès au marché unique européen. Il est dans l’intérêt de la Belgique que l’économie européenne se rétablisse le plus rapidement possible et qu’aucun pays du Sud ne s’enfuie. »
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