L'AccorHotels Arena devient l'Accor Arena pour "affirmer une nouvelle identité"
by Julien GONCALVESL'AccorHotels Arena change de nom. Place désormais à l'Accor Arena pour "affirmer une nouvelle identité" selon Nicolas Dupeux, directeur général de la salle. Il détaille d'ailleurs l'impact financier de la crise sanitaire ou encore la réouverture des salles de spectacles : "Il en va de la survie du secteur".
Inauguré le 3 février 1984, le Palais omnisports de Paris-Bercy a entrepris des travaux en 2014 pour se moderniser et élargir sa capacité d'accueil, avant de devenir la Bercy Arena puis d'être renommé l'AccorHotels Arena dès 2015 suite au contrat de parrainage avec le groupe Accor. Si ce nom a eu du mal à être adopté par les artistes et le public, le lieu va être rebaptisé. Place désormais à l'Accor Arena. « Cette salle de spectacles a trente-cinq ans d'histoire et ce changement de nom est pour nous l'occasion d'affirmer une nouvelle identité, à travers une plateforme de marque plus ambitieuse que nous installons dès ce lundi » explique au JDD Nicolas Dupeux, directeur général de la la salle qui a accueilli Dorothée, Michel Sardou, Johnny Hallyday, Mylène Farmer ou encore Lady Gaga. « L'un des mots clés est "bienveillance". Une des grandes questions qui nous occupent, c'est comment nous allons prendre soin demain de nos spectateurs » souligne-t-il avant de détailler l'après Covid-19.
"Le choc est profond"
« L'impact, majeur, se chiffre en millions d'euros. Nous avons été les premiers à interrompre notre programmation, dès le début mars. Et le choc est profond » confie Nicolas Dupeux, prêt à « réinventer nos business de demain » et notamment sur « le scan de tickets, le sans contact, la billetterie électronique, le service à la place ou les files d'attente virtuelles ». Réfléchissant à « une reprise d'activité progressive » de l'Accor Arena, le PDG pense à « recomposer la salle, de la moduler au cas par cas » même si la distanciation sociale « n'est pas souvent compatible avec l'exaltation » reconnaît-il. Le 21 juin, l'Accor Arena accueillera d'ailleurs la Fête de la Musique de France 2 sans public, avec « 25 à 30 artistes » sur scène. Il rappelle également être sur « un modèle économique de reports » quant aux concerts de M. Pokora, Lenny Kravitz, Harry Styles ou Queen qui devaient avoir lieu dans la salle.
Quant à la suite, Nicolas Dupeux lève les coulisses de la réunion avec le ministre de la Culture, Franck Riester, qui a eu lieu jeudi dernier pour évoquer la reprise du secteur du spectacle : « Le ministre nous a assuré qu'il plaidait pour un redémarrage dès le 1er juin, avec des jauges de spectateurs raisonnables. C'est un signe fort qui permet d'envisager une relance de la machine ». Il espère désormais que les concerts avec une jauge au-delà de 5.000 spectateurs pourront avoir lieu dès le 31 août : « Il en va de la survie du secteur. On oublie que cette industrie a été très durement touchée il y a cinq ans avec les attentats ».