Coluche: pourquoi une interview de lui refait soudainement surface

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Derrière la salopette bleue et les lunettes de Coluche, il y avait Michel Colucci, un trublion engagé au nom du peuple, et notamment des plus démunis. Fondateur des Restos du Cœur, ce pilier de la scène humoristique française s'était déjà projeté dans un avenir politique, présentant ainsi sa candidature à l'élection présidentielle de 1981. Face aux caméras, il s'était exprimé sur un grand nombre de sujet sociétaux comme les violences policières. Ce mercredi 27 mai, sur Twitter, Pablo Pillaud-Vivien, responsable éditorial du magazine Regards, a exhumé une interview de 1980 dans laquelle le comédien règle ses comptes avec les forces de l'ordre, en énumérant d'abord les cas de violences policières qui sévissaient en France à l'époque. "Un policier qui fait son devoir c'est toujours sur un Arabe en lui tombant dans le dos", a-t-il d'abord déploré, "Expliquez-moi ce que les policiers foutent dans le dos des Arabes avec un revolver à la main."

Coluche ne s'était pas arrêté là. "Le problème c'est qu'il n'y a pas de raison. Il y en a une, en fait, c'est que les policiers se croient extrêmement couverts." En légende de cette publication Twitter, Pablo Pillaud-Vivien interpelle Christophe Castaner et le syndicat Alliance Police Nationale. "Vous ne voulez pas répondre à Coluche aussi ? Parce qu'il dit, peu ou prou, la même chose que Camélia Jordana." Car si ces déclarations résonnent tant en ce mercredi 27 mai, c'est en raison de récents propos de Camélia Jordana sur le même sujet. Invitée de l'émission On N'est Pas Couché ce samedi 23 mai, la chanteuse a dénoncé les violences policières ainsi qu'un racisme latent au sein des forces de l'ordre. "Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau", a-t-elle lancé.

Camélia Jordana ne sera pas poursuivie

"Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic et j'en fais partie", disait-elle également. Des propos qui ont ulcéré Christophe Castaner. Sur son compte Twitter, le ministre de l'Intérieur a dénoncé des "propos mensongers et honteux [qui] alimentent la haine et la violence." Interpellée, Camélia Jordana s'est défendue, toujours sur le réseau social à l'oiseau bleu. L'interprète de Non non non a invité le premier flic de France au débat sur le plateau de son choix. Une suggestion à laquelle Christophe Castaner a d'ailleurs répondu auprès du Parisien, ce lundi 25 mai. "Je suis très attaché au débat public [...] donc je n'entends pas poursuivre ces propos. Par contre la liberté du débat public ne permet pas de dire tout et n'importe quoi." Sur la Toile, les propos de Coluche suscitent cependant le débat.

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