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L’Assemblée nationale fonctionne toujours avec des restrictions fortes liées à l’épidémie de Covid-19.
© Sipa Press

Déconfinement: des députés réclament à Ferrand de lever la «cloche» posée sur l’Assemblée

L’Assemblée nationale fonctionne toujours avec des restrictions posées début mai, ce qui complique le travail des députés. Dans la majorité et l’opposition, des voix réclament un assouplissement

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Ce jeudi, la sortie du confinement subi par les Français se précisera un peu plus et les députés espèrent en profiter.

Pour l’heure, le Palais Bourbon vit toujours au rythme de restrictions posées début mai : 150 élus sur 577 peuvent siéger dans l’hémicycle, les colloques ont été annulés jusqu’en septembre, les visites extérieures sont proscrites et les collaborateurs ne peuvent en théorie être présents que si leur député l’est aussi. « On maintient l’Assemblée sous cloche, s’agace un cadre du groupe LREM. On fait l’inverse de ce qui est demandé aux Français : reprendre le chemin du boulot. »

Le groupe LR a envoyé un questionnaire à tous ses députés pour recueillir leurs difficultés à travailler dans un tel contexte. Une synthèse doit être publiée au plus tard début juin. Le député de Haute-Marne François Cornut-Gentille pilote cette consultation : « Le Parlement moderne, ce n’est pas des élus qui regardent des écrans toute la journée. Les visioconférences ne sont que des séries de monologues qui reprennent les discours officiels. » Le 19 avril, il a écrit à Richard Ferrand pour attirer son attention sur la nécessité d’ouvrir l’Assemblée nationale dès que les conditions seraient réunies. L’intéressé lui a répondu que de nombreux députés « se félicitent de l’évolution numérique des pratiques ».

Les socialistes aimeraient également que ce fonctionnement ne s’éternise pas. « Avec des délégations de députés choisies par les états-majors, il est plus difficile de nouer des accords », dit-on au groupe PS.

Mi-mars, l’Assemblée avait été considérée comme un foyer d’infection avec ses 18 députés atteints du Covid-19. « Parce que Richard Ferrand n’a pas serré la vis assez tôt, il refuse de la desserrer aujourd’hui », juge un député LREM. La présidence de l’Assemblée renvoie au calendrier voté lors de la réunion du bureau de l’institution. Il ne prévoit pas d’étape supplémentaire de déconfinement le 2 juin.