Les entreprises suisses pourront engager des travailleurs étrangers
by www.rjb.ch, RJB, Radio Jura BernoisLes entreprises suisses pourront recruter dans l'UE, l'AELE et dans les Etats tiers dès le 8 juin. De plus, la libre circulation des personnes sera restaurée d'ici au 6 juillet avec tout l'espace Schengen, a décidé mercredi le Conseil fédéral.
L'évolution de la pandémie permet un nouvel assouplissement des restrictions d'entrées sur le territoire helvétique. Cette démarche est coordonnée avec la prochaine étape de l'assouplissement économique et social. Elle contribuera à atténuer les répercussions négatives de la crise.
Les entreprises pourront recruter des travailleurs étrangers si elles en ont un besoin urgent et ne trouvent pas de personnel sur le marché suisse. Celles qui sont fortement orientées vers l'exportation pourront à nouveau normaliser leurs contacts avec les fournisseurs et leurs clients, s'est réjouie la ministre de justice et police Karin Keller-Sutter lors d'une conférence de presse.
Parallèlement, les postes vacants devront à nouveau être obligatoirement annoncés. Cette obligation avait été temporairement suspendue. Les demandeurs d'emploi qui vivent en Suisse en bénéficieront.
Autorisations de séjour
Dès le 8 juin, les cantons traiteront à nouveau toutes les demandes d'autorisation de séjour ou d'autorisation frontalière et les annonces de prise d'emploi de courte durée déposées par les travailleurs de l'UE et de l'AELE. Cela vaut également pour les travailleurs d'Etats tiers, à condition que leur emploi revête un intérêt public.
Les cantons examineront également les demandes d'autorisation de séjour de courte durée déposées afin de conclure un mariage ou un partenariat enregistré avec un citoyen suisse ou un ressortissant étranger titulaire d’une autorisation de séjour ou d’établissement. Les écoliers et les étudiants seront autorisés à entrer sur le territoire, indépendamment de leur nationalité, pour une formation.
Par ailleurs, le regroupement de la famille d’un titulaire d’une autorisation d’établissement, de séjour ou de courte durée ou de la famille d’une personne admise à titre provisoire sera de nouveau possible.
Le Conseil fédéral ne veut pas plus d'immigration que nécessaire, a rappelé la ministre. La libre circulation est accompagnée de mesures destinées à favoriser la main-d'oeuvre présente en Suisse.
Libre circulation
Des mesures sanitaires, comme la prise de température, un questionnaire sur l'état de santé ou une mise en quarantaine, pourront être ordonnées à la frontière pour certaines catégories de personnes arrivant d’un Etat à risque. Les vols de voyageurs en provenance de l'étranger vers les aéroports de Zurich, de Genève et de Bâle ne seront plus restreints.
La Suisse juge encore prématuré de lever les contrôles à la frontière avec l'Italie dès le 3 juin. Et la ministre de souligner qu''il s'agit d'une décision souveraine de l'Italie, que nous respectons. Mais nous n'ouvrirons pas notre frontière à cette date'. Les Italiens ne seront pas non plus autorisés à entrer sur le territoire par voie aérienne, a précisé Mme Keller-Sutter.
La Suisse coordonnera avec l'Italie et ses autres pays voisins l'ouverture des frontières. Les cantons frontaliers, notamment le Tessin, seront aussi entendus. D'ici là, le Conseil fédéral recommande de renoncer à des voyages en Italie.
Et la ministre de rappeler que l'ouverture totale des frontières avec l'Allemagne, l'Autriche et la France est maintenue au 15 juin.
Le gouvernement prévoit la liberté de voyager au sein de l'espace Schengen d'ici au 6 juillet au plus tard. Cela concerne aussi les restrictions d'entrée en Suisse et l'accès au marché du travail. La situation épidémiologique en Suisse et dans ces pays doit cependant le permettre. La liste des pays à risque sera progressivement adaptée.
Pour les Etats tiers, la libre circulation des personnes et la liberté de voyager seront décidées en concertation avec les Etats Schengen.
/ATS