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L'homme a été interpellé mardi à l'aube par les policiers du Raid.(AFP)

Un propagandiste d'ultradroite en garde à vue antiterroriste

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Un propagandiste d'ultradroite, ancien militaire de 36 ans, a été interpellé mardi matin à Limoges (Haute-Vienne) à la suite de nombreuses menaces antisémites et racistes publiées sur internet

Ce sont des photos jugées inquiétantes qui ont provoqué l'arrestation d'Aurélien C., un agent de sécurité de 36 ans, mardi matin à Limoges (Haute-Vienne). La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) surveillait depuis plusieurs semaines cet ancien militaire très actif sur les réseaux sociaux. Il s'y répandait en propos racistes et antisémites, faisait notamment  référence aux pamphlets de Louis-Ferdinand Céline et aux revendications écrites de plusieurs tueurs de masse, dont l'Australien Brenton Tarrant, auteur du massacre de 51 personnes dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, le 15 mars 2019.

L'interpellation par des policiers du Raid a eu lieu à l'aube dans un immeuble de quatre étages, près de la cathédrale, où résidait Aurélien C. depuis cinq ans. Des engins incendiaires ont été découverts en perquisition, ainsi que des explosifs utilisés dans les manifestations et qui peuvent projeter des clous.

Un homme connu des services de renseignement

Selon des sources proches de l'enquête, l'homme semblait particulièrement focalisé sur les armes et les lieux de culte juifs. Alors qu'il est toujours en garde à vue sous la responsabilité du parquet national antiterroriste, il semblerait qu'il n'ait pas effectué de repérage pour un éventuel attentat même s'il disposait de plans localisant des synagogues et des mosquées.

Aurélien C. n'était pas un inconnu pour la DGSI. Il avait déjà été interpellé en décembre 2018 en marge du mouvement des Gilets jaunes. Revendiquant une appartenance  à la mouvance d'ultra droite, il avait lancé sur internet et plusieurs appels à l'insurrection et publié plusieurs diatribes contre le gouvernement.  Le tribunal correctionnel de Limoges l'avait condamné pour ces faits à cinq mois de prison avec sursis.

En l'état actuel, les investigations ne font apparaître aucun lien avéré avec un groupe ou d'autres militants d'ultra droite. Aurélien C. vivait chez ses parents, et apparaît comme un individu solitaire qui ne se faisait pas remarquer. Agent de sécurité pour une société spécialisée, il exerçait jusqu'à son arrestation à Limoges dans les locaux d'une administration.