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Louis et Simon sont aidés d’une quinzaine de saisonniers pour récolter ces bâtons de fruit qui permettent de faire de bonnes tartes mais pas que...

Saint-Georges : ils produisent 300 tonnes de rhubarbe par an

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Succédant à leur père Thierry, Simon et Louis Jansens poursuivent la culture de la rhubarbe mais ils fourmillent d’idées pour diversifier l’exploitation familiale

La rhubarbe est une plante potagère vivace et plus précisément, un légume-tige que l’on cuisine comme un fruit, en tartes ou en confitures. Nombreux sont les jardiniers à avoir cette plante dans un coin de leur potager car il lui faut très peu d’entretien et elle pousse bien. Mais au Watelet, cette plante fait partie des productions de l’EARL « les racines et les ailes ». Lancée par le père Thierry, cette culture se poursuit avec les deux fils Simon, 34 ans et Louis 24 ans, qui valorisent « Les délices du Watelet ».

25 hectares

Outre les 100 hectares de céréales (blé, escourgeon, colza, maïs grain féveroles et avoine) les deux frères consacrent 25 hectares de leur exploitation à la rhubarbe avec de la Frambozen-Rood (teinte rouge pour la peau et chair verte) pour les tartes, la Goliath (plus grosse, plus acide et plus verte) pour les compotes et confitures et la Valentine (plus rouge, plus sucrée) pour tarte et confiture. « Notre père cherchait à diversifier ses cultures avec une valeur ajoutée supplémentaire sur des terres argileuses à cailloux », indique Louis pour expliquer le choix de la culture de rhubarbe avec une récolte qui s’étale de mai à septembre.

Les quelque 300 tonnes produites annuellement nécessitent de la main-d’œuvre puisque la cueillette majoritairement en mai et juin se fait manuellement. Une quinzaine de saisonniers s’activent de bon matin pour dérotuler les tiges et couper les feuilles et les extrémités. Les plus beaux bâtons sont ensuite triés et conditionnés pour une commercialisation en frais auprès des grossistes et des grandes surfaces. Les autres tiges sont lavées et coupées en morceaux de 1cm pour un client qui fait du surgelé.

« Tous les 6 ou 7 ans, la culture change de champs. Le repiquage des 250 000 rhizomes se fait aussi à la main », souligne Simon qui explique que la rhubarbe déteste être stressée et n’aime pas les variations de température. « L’autre crainte est le mildiou et dès l’apparition de cette maladie sur les feuilles, il faut rapidement la cueillir car il n’y a pas de traitement ».

D’autres ateliers

Nouveaux agriculteurs, nouvelles idées, c’est bien connu. Depuis son arrivée sur la ferme, Simon est aussi naisseur-éleveur de porcs bio en extérieur. Il a pour objectif de développer un atelier de 5 truies (des Duroc avec du piétrain) pour sortir 70 à 80 cochons qui seront vendus en caissette de 6 à 8 kg. 7 hectares de céréales sont cultivés en bio pour leur alimentation. Actuellement, il possède trois truies et sa première production sera commercialisée fin juin.

Les quelques noyers qui poussent sur les pourtours de la ferme ont donné une idée à Louis : se lancer dans la nuciculture.

Sur 2 hectares de terres abruptes, il va planter des noyers. Dans une dizaine d’années, leurs fruits seront vendus frais ou en sachets de cerneaux. « La récolte des noix se fait à l’automne, ce sera un complément d’activité pour les saisonniers après la cueillette estivale de la rhubarbe », prévoit déjà Louis.

Mauricette FAŸ