François Ruffin hors de lui : la grosse colère du député à l'Assemblée

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François Ruffin en a gros. Le député de la France insoumise n'a pas voté à l'Assemblée nationale ce mercredi 27 mai pour sa proposition de loi visant à "cesser la maltraitance" des employé.e.s de ménage. Et pour cause : il fustige une nouvelle version vidée de sa substance, un "zéro absolu". "Pourquoi la réunion de ce matin peut se tenir à la commission des Affaires sociales, en ce foyer épidémique qu'a été l'Assemblée nationale ? Parce que Patricia et ses collègues ont fait leur travail" en frottant "tout à fond", a rappelé François Ruffin en préambule, selon l'AFP.

Puis l'élu de la Somme d'ajouter qu'une majorité des employé.e.s de ménage sont à temps partiel, rémunéré.e.s "sous le Smic" mensuels et avec des horaires décalés. "Cette maltraitance n'est pas une fatalité", a estimé le réalisateur de Merci Patron.

Comme l'explique l'AFP, "dans sa version initiale, la proposition prévoyait ainsi de majorer de 50 % les heures de travail effectuées entre 18h00 et 9h00, afin d''inciter économiquement' le nettoyage en journée." Cet article a été rejeté par la majorité, au profit d'une autre disposition : qu'un donneur d'ordre refusant d'accorder l'aménagement du travail en journée devra "motiver son refus". Pas suffisant pour François Ruffin. "Vous ne rendez absolument pas obligatoire de travailler en journée", "c'est du bidon, c'est pas possible !", a déploré, fou de rage, le député de la France insoumise.

"Je parle avec colère"

Ce dernier a finalement voté contre son propre texte. "Qu'est-ce-que vous venez de faire ? Vous venez de vider complètement le texte, j'avais deux mesures : survaloriser les heures tôt le matin et tard le soir, vous l'avez virée. C'était les conditions de salaires qui sont les mêmes pour les sous-traitants, vous l'avez virée", a-t-il décrié sur Twitter.

"Et je devrais voter pour ce texte ? Vous faites les Ponce Pilate, je parle avec colère car les gens vont continuer à se lever à 4h du matin, pour venir travailler ici, être payés 3h, et ça va continuer. C'est vous avec tous vos beaux mots, vos incantations vous laissez faire ça !", a continué l'homme politique, avant d'interpeller, toujours sur Twitter, Emmanuel Macron : "Vous promettiez : 'Il nous faudra nous rappeler que notre pays tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies rémunèrent si mal.' C'est déjà oublié. En Marche balaie mes propositions pour les femmes de ménage. L'Après est mort-né."

La députée LREM du nord Charlotte Parmentier Lecocq a répondu à son tweet : "Triste de voir que vous êtes venu faire un show et non chercher à vraiment faire avancer les choses pour les agent(e)s d'entretien. Je reste à votre dispo pour la séance malgré tout car elles/ils méritent mieux !"

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