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Des manifestants prodémocratie dénoncent la décision de Pékin d'imposer une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, le 22 mai 2020.

Projet de loi controversé à Hong Kong : Donald Trump promet une riposte à Pékin

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Mécontent de la loi sur la sécurité nationale que la Chine veut imposer à Hong Kong, le président américain a affirmé mardi qu'une riposte serait annoncée avant la fin de la semaine.

Donald Trump s'est une nouvelle fois montré menaçant envers Pékin, mardi 26 mai. Sans entrer dans les détails, le président américain a déclaré qu'il se préparait à engager cette semaine une action contre la Chine en raison de la volonté de celle-ci d'imposer une loi de sécurité nationale à Hong Kong.

Interrogé sur la possibilité de sanctions contre des responsables chinois – comme le réclament des parlementaires américains –, Donald Trump a assuré qu'il préparait "quelque chose en ce moment même". "Vous trouverez cela intéressant. Mais je n'en parlerai pas aujourd'hui", a indiqué Donald Trump. "Vous en entendrez parler (...) avant la fin de la semaine – quelque chose de fort", a-t-il poursuivi.

Plus tôt dans la journée, la porte-parole de la Maison Blanche a fait savoir que le président américain était mécontent du projet de loi de Pékin. Donald Trump voit difficilement "comment Hong Kong peut rester un centre financier si la Chine prend le contrôle", a affirmé Kayleigh McEnany à la presse.

Atteinte au principe "un pays, deux systèmes"

Ce dossier est venu détériorer encore un peu plus les relations entre les deux premières puissances mondiales, déjà tendues à l'extrême au sujet de la gestion du nouveau coronavirus.

Le pouvoir central chinois a déposé vendredi devant le Parlement un texte très controversé visant à interdire "la trahison, la sécession, la sédition et la subversion" à Hong Kong, qui a de nouveau mis le feu aux poudres dans la région semi-autonome. Il doit être examiné dès jeudi et Pékin a demandé son application "sans le moindre délai".

Riposte de Pékin après des mois de manifestations massives et souvent violentes en 2019 à Hong Kong, c'est aussi une réponse à l'incapacité des autorités locales de faire adopter ce texte qui avait déjà suscité par le passé une levée de boucliers.

Nombre de Hongkongais y voient l'atteinte la plus grave au principe "un pays, deux systèmes" censé leur garantir jusqu'en 2047 des libertés inconnues ailleurs en Chine. Une inquiétude partagée par certaines capitales occidentales et les investisseurs étrangers, comme l'a illustré vendredi le plus fort décrochage de la Bourse de Hong Kong en cinq ans.

Mercredi, le Parlement local doit examiner un autre projet de loi criminalisant tout outrage à l'hymne chinois. La police a d'ores et déjà renforcé les mesures de protection autour de ce complexe qui fut, en juin, le point de départ de la contestation.