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Déconfinement : une source de stress pour un Français sur deuxCrédit Image : iStock / Getty Images Plus | Crédit Média : Gautier Delhon-Bugard | Durée : 01:26 | Date : 27/05/2020

Déconfinement : une source de stress pour un Français sur deux

Selon une étude scientifique, le déconfinement est plus angoissant que le confinement pour de nombreux Français qui ont vu leur sommeil et moral impactés.

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Déconfinement : une source de stress pour un Français sur deuxCrédit Image : iStock / Getty Images Plus | Crédit Média : Gautier Delhon-Bugard | Durée : 01:26 | Date : 27/05/2020

Demain, jeudi 28 mai sera dévoilée la phase 2 du déconfinement par Édouard Philippe. La réouverture des bars et des restaurants est attendue dans les zones vertes, mais aussi un assouplissement de la règle de 100 kilomètres. 

Si ce déconfinement est une délivrance pour certains, pour d'autres, c'est une angoisse. Une étude scientifique baptisée Covadapt relevée par le Parisien montre que le déconfinement est, pour beaucoup, plus difficile à vivre que le confinement. 27% des interrogés déclarent que leur sommeil est de mauvaise qualité depuis le 11 mai. 50% ressentent de la déprime, de l'angoisse, du stress ou des émotions négatives. Ils n'étaient que 40% lors du confinement. 

L'angoisse, cette habitante du Loir-et-Cher âgée de 53 ans la connaît. Elle vit seule dans sa maison près de Blois. À chaque fois qu'il faut aller faire des courses, le stress l'envahit à tel point que, depuis le 11 mai, elle n'est sortie que deux fois de chez elle. "Je suis allée voir ma docteur qui m'a expliqué que je faisais le syndrome de la cabane. C'est une peur de sortir, de rencontrer des gens qui peuvent être porteurs du virus, de l'attraper. Être chez soi, c'est rassurant", explique-t-elle. 

En confinement, je me sentais en sécuritéUne quinquagénaire stressée du déconfinement

Cette ancienne employée d'Ehpad est presque nostalgique de la période du confinement. "En confinement, je me sentais en sécurité. En déconfinement, c'est l'inverse. Les gestes barrières, moi ce n'est pas un mètre mais trois. Si je vois qu'il y a trop de monde, je fais demi-tour. Je suis au chômage et je crois que si on me proposait un travail, je refuserais". 

La quinquagénaire sera attentive demain aux annonces d'Édouard Philippe. "Je ne sais pas si ça va me rassurer", soupire-t-elle, "en tout cas je ne suis pas prête à retourner dans un restaurant ou un café".