PREVIEW de Trackmania : attention, terrains glissants !
by Amaury M.Nadeo et Ubisoft sont de retour avec la suite spirituelle de Trackmania Nations, qui nous a déjà séduits.
Trackmania, la folie recommence
Cocorico, Nadeo et Ubisoft sont de retour avec un nouveau Trackmania ! Les développeurs veulent cette fois retrouver l'esprit communautaire de Trackmania Nations, sorti en 2006 avec un modèle free-to-play, et ce nouvel opus sobrement dénommé Trackmania s'est laissé approcher dans une version en cours de développement très prometteuse.
Trackmania est extrêmement simple à prendre en main.
Pour ceux ne connaissant pas du tout la franchise de Nadeo, sachez que Trackmania est un jeu de course ultra simple d'accès, le but étant de terminer le plus rapidement possible des circuits afin de remporter la médaille d'Or, et afficher son temps en haut du classement en ligne. Question touches, c'est basique, avec l’accélération et le freinage, la direction et... c'est tout. Le titre peut très bien se jouer au clavier, mais les puristes ou ceux voulant casser des records brancheront évidemment leur manette. Comme toujours, la lisibilité est parfaite, les décors épurés dans le stade permettent de bien comprendre le circuit du premier coup d'œil et le joueur peut uniquement se concentrer sur le pilotage, au cœur du gameplay.
Car si Trackmania est extrêmement simple à prendre en main, il faut essayer les circuits encore et encore (et encore, et encore) afin d'obtenir le meilleur temps. Dans cette version de test, 20 circuits saisonniers sont disponibles, les premiers se terminent avec un temps Or assez facilement, mais vers la fin, il faut passer un très long moment pour maîtriser la piste, trouver la trajectoire idéale et franchir la ligne d'arrivée avec un temps correct. Un vrai die & retry dans l'esprit, la touche pour recommencer le niveau chauffe, mais le gameplay est tellement précis que le joueur sait directement quel point il doit améliorer pour remporter l'Or, ce qui est très satisfaisant, et qui incite à essayer encore (et encore) le circuit.
Du défi, il y en a donc, car Nadeo a décidé de regrouper quelques anciens éléments des précédents opus dans ce Trackmania, avec notamment différentes surfaces qui influent sur la conduite. Sur le bitume traditionnel, pas de surprise, la voiture est parfaitement maîtrisable, les dérapages sont simples, c'est la base de la franchise. Puis vient la terre battue, où les roues accrochent moins, ce qui demande déjà un peu plus de maîtrise dans les virages, mais les développeurs se sont amusés à également inclure des surfaces glacées, où la voiture part en vrac très rapidement, et la piste est souvent en cuvette, à la manière des descentes de bobsleigh... ce qui donne des moments assez cocasses, il faut vraiment garder son sang-froid pour contrôler le véhicule et éviter de perdre trop de temps. C'est tout l'inverse sur les pistes dites bumpers, avec une surface bombée au centre. Inspirées des circuits de NASCAR, ces pistes sont vraiment les plus exigeantes de Trackmania, elles demandent de la maîtrise, car sans elle, la voiture part dans le décor au moindre tournant. Bien évidemment, toutes ces surfaces se mélangent et se retrouvent dans les mêmes circuits, pour un défi exigeant.
Rassurez-vous cependant, Nadeo ne lâche pas les joueurs dans la nature, une vingtaine de circuits sont proposés dans un mode Entraînement introduisant ces pistes atypiques, et les modificateurs. Ces derniers sont des surfaces sur la piste qui influent sur le comportement de la voiture, cela va du turbo au super turbo en passant par la désactivation du moteur ou de la direction, au réacteur turbo, plutôt spécial. Il offre une grosse accélération, mais également un contrôle dans les airs pour gagner de précieuses secondes, à condition de bien le maîtriser. Sauf que le tutoriel n'explique rien, c'est au joueur de découvrir comment tout fonctionne de manière un peu empirique, ce qui peut être un peu frustrant au début.
Conçu pour durer
Nadeo a également soigné l'habillage de Trackmania, avec un mot d'ordre : l'accessibilité. Le jeu tourne sur à peu près n'importe quelle machine, grâce à des graphismes très basiques et épurés, mais la direction artistique est soignée, avec une ambiance de Jeux olympiques dans un stade, des voitures futuristes qui réagissent aux actions du joueur, et quelques décors qui servent à rendre l'ensemble un peu plus chaleureux.
L'éditeur de circuit promet d'être une source intarissable de contenu pour Trackmania.
Il est clair que les développeurs ont privilégié le gameplay, tous les éléments visuels sont pensés pour être immédiatement reconnaissables, pas question d'embêter le joueur avec des détails inutiles, seule la piste (et la médaille d'Or) compte. Idem pour la musique, qui se fait discrète en jeu, laissant place au bruit du moteur. Et pour faire perdurer l'esprit de Trackmania Nations, le joueur peut afficher sur son profil son pseudonyme, mais également son drapeau de département. Une invasion de drapeaux bretons à prévoir ?
Côté contenu, cette version en cours de développement est donc évidemment très limitée, mais il y a un mode qui promet une durée de vie faramineuse pour Trackmania : l'éditeur de circuit. Les joueurs ont en effet accès à deux éditeurs, basique dans la version Starter (gratuite) et complet dans la version Standard. C'est là le même outil de création qu'ont les développeurs, tous les joueurs payants peuvent ainsi s'amuser à construire leurs propres circuits, décorations comprises, puis les mettre en ligne afin de défier leurs amis et le reste de la communauté. L'éditeur est plutôt simple d'accès, surtout dans sa version basique, tandis que le mode complet demande un peu plus de patience, surtout pour s'y retrouver parmi tous les blocs disponibles. Compatible avec les claviers, mais aussi les manettes, l'éditeur promet d'être une source intarissable de contenu pour Trackmania après sa sortie.
Et si nous vous parlons de versions Starter et Standard, c'est parce que Nadeo a un projet sur le long terme pour Trackmania, cela passe donc par un modèle économique assez atypique. Pour rappel, Trackmania Nations était gratuit, ce qui a permis aux développeurs de réunir plus d'un million de joueurs à l'époque, Nadeo compte donc sur l'édition Starter gratuite de Trackmania pour attirer une vaste communauté de joueurs occasionnels, qui auront droit à une vingtaine de pistes chaque saison, changeant tous les trois mois. L'éditeur de circuits dans sa version basique (sans décorations ni tous les blocs) sera disponible, mais pour une expérience complète, il faudra plutôt se tourner vers la version Standard, qui sera vendue 9,99 € pour un an. Les acheteurs auront en plus de cela droit à des défis quotidiens et des évènements réguliers, tandis que les fans hardcore pourront opter pour une version Club, à 29,99 € pour un an ou 59,99 € pour trois ans, avec la possibilité de fonder des clubs en ligne, de créer leurs propres activités et même de concevoir et partager des skins pour les voitures. Une version réservée aux joueurs qui veulent passer de longues heures sur Trackmania ces prochaines années.
Nos premières impressions : Vivement !
Trackmania s'annonce déjà comme le digne héritier de Trackmania Nations, avec une maniabilité accessible à tous, mais demandant de la maîtrise et de la patience pour décrocher la médaille d'Or dans tous les circuits. Pas forcément original dans sa réalisation, le titre de Nadeo promet des surfaces de pistes assez variées pour proposer un défi relevé et original, sans oublier l'éditeur de circuits ultra complet. La recette fonctionne encore en 2020, c'est terriblement addictif.
En attendant la sortie de Trackmania le 1er juillet prochain, vous pouvez toujours vous entraîner sur Trackmania Turbo, disponible contre 14,99 € chez Amazon.fr.