VIDÉO | Jusqu’à 400 ans pour un masque jeté à terre: le triste impact écologique du coronavirus

Conséquence indésirable de la crise du coronavirus, les masques et gants chirurgicaux se ramassent désormais à la pelle dans nos rues et cours d’eau. Un problème sanitaire et écologique.

Les images dépassent l’entendement. Après les rues, ce sont désormais les eaux, dont la mer Méditerranée, qui sont polluées par… les masques et gants chirurgicaux jetables. Un réel problème, aussi bien sanitaire - ces déchets sont potentiellement porteurs de risques pathogènes - qu’écologique.

Car, outre le fait qu’ils peuvent boucher les canalisations d’eaux et perturber le bon fonctionnement des systèmes d’assainissement, les masques chirurgicaux jetés négligemment par terre sont confectionnés à partir de polypropylène, une matière très dense non biodégradable et non recyclable.

«C’est une matière qui compose les feutres géotextiles qu’on retrouve en agriculture, précise Marc Sautelet, chargé de projet au sein de «Zero Waste Belgium», une association bénévole qui sensibilise aux problématiques liées aux déchets et au gaspillage, au micro de BX1. Ces feutres ont une durée de vie d’utilisation de 25 ans. Il faut donc compter 25 ans avant que ça ne commence à se dégrader. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’existera plus dans l’environnement. Son existence réelle dans l’environnement se calcule en centaine d’années.»

D’après plusieurs ONG, la décomposition des masques chirurgicaux jetables dans la nature prendrait même près de 400 ans, soit autant de temps qu’un sac plastique.

De lourdes amendes

De plus en plus visibles dans les rues européennes depuis que le Vieux continent se déconfine, les déchets liés au coronavirus nécessitent une attention toute particulière.

Pour éviter notamment toute propagation du virus, les autorités sanitaires mondiales insistent donc pour que chacun jette son masque dans une poubelle après chaque utilisation.

Quant à ceux qui se moquent de l’environnement, charge aux autorités de les rappeler à l’ordre. Pour rappel, en Belgique, toute personne qui serait pris en flagrant délit d’incivilité risque une amende de 200 euros.

En France, où le jet de détritus sur la voie publique est actuellement sanctionné d’une amende de 68 euros, un député des Alpes-Maritimes a récemment demandé que ce montant soit relevé à 300 euros afin de dissuader les actes inciviques de ce genre.