«Bloqués» en Turquie, les ex-combattants marocains de Daech demandent un rapatriement

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Une autre catégorie de Marocains «bloqués» en Turquie demande le retour au pays. Ils ne sont pas des victimes de la propagation de la pandémie du coronavirus mais plutôt de la propagande djihadiste. Des Marocains ayant rejoint Daech durant ses années de gloire et qui ont trouvé refuge en Turquie, après le déclin de l'organisation terroriste.

Ainsi, dans un appel lancé sur leur page Facebook, le groupe sollicite «l’ouverture d’un dialogue avec les autorités afin de regagner le Maroc» avec leurs familles. Ils affirment qu’ils «n’ont jamais adopté une idéologie ou une tendance susceptibles de heurter [leur] patrie ou ses intérêts».

Les anciens combattants marocains de Daech soulignent qu’«ils résident en Turquie illégalement». Certains parmi eux sont mariés à des Syriennes et ont des enfants marocains. Aussi, ils réclament que leurs descendants soient «traités comme des Marocains résidant à l’étranger et que leur situation administrative soit régularisée».

Les ex-djihadistes présentent leur mea culpa pour s'être engagés dans les rangs de l'organisation terroriste, insinuant qu’ils étaient victimes d’une forte campagne de communication menée par des chaînes de télévision arabes. Ils citent particulièrement Al Jazeera et Al Arabiya, qu'ils accusent de les avoir poussé à rejoindre la Syrie au motif de «soutenir la révolution».

Pour mémoire, un conclave de religieux sunnites organisé en juin 2013 en Egypte avec la participation de l’ancien président Mohamed Morsi, avait lancé un appel à «la guerre sainte» en Syrie. Un appel rejeté, d'ailleurs, par des salafistes marocains, tels Omar El Haddouchi et Mohamed El Fizazi.