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Hong Kong: un important dispositif policier dissuade les manifestants pro-démocratie

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Un important dispositif policier a été déployé mercredi à Hong Kong autour du Parlement local pour dissuader les militants pro-démocratie de manifester contre l’examen d’un projet de loi criminalisant tout outrage à l’hymne national chinois.

Des militants qui scandaient des slogans dans un quartier commercial ont été dispersés par des tirs de gaz poivré.

Le débat devant le Conseil législatif (LegCo) de ce texte, accusé par le mouvement pro-démocratie de porter atteinte à la liberté d’expression, intervient après la décision de la Chine d’imposer à Hong Kong une loi sur la sécurité nationale.

Le mouvement pro-démocratie avait appelé à une vaste mobilisation mercredi, à l’occasion du débat au Parlement de ce projet de loi qui vise à punir le non respect de l’hymne national chinois. Ce délit serait passible de trois ans d’emprisonnement.

Des barrières ont été disposées autour du bâtiment et, pour décourager toute action de grande ampleur, la police a procédé à de nombreux contrôles et fouilles.

Quelques rassemblements spontanés ont eu lieu dans les quartiers de Causeway Bay, Central et Mogkok, avant d’être dispersés par des tirs de billes de gaz poivré irritant.

La police a annoncé avoir arrêté 240 personnes pour avoir pris part à un rassemblement illégal. Des images diffusées en direct ont montré que nombre des personnes arrêtées étaient des adolescents.

«C’est comme (...) un couvre-feu», a déclaré à l’AFP Nathan Law, une figure du mouvement pour la démocratie.

«Il y a des policiers à chaque coin de rue, c’est comme si la loi martiale était en vigueur», a ajouté une femme, Bean, après avoir été fouillée.

Dans un communiqué, la police a affirmé «respecter le droit de la population d’exprimer pacifiquement ses opinions mais (...) dans un cadre légal».

Les rassemblements de plus de huit personnes dans l’espace public sont interdits dans le cadre des mesures contre le coronavirus même si l’épidémie semble maîtrisée.