EXCLU - Le chef Marc Veyrat inquiet quant à la réouverture des restaurants : "Il faut que la zone de déplacement de 100kms soit supprimée!" - VIDEO
Ce matin, Marc Veyrat était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews et Non Stop People. Le chef est revenu sur la possible réouverture des restaurants à partir du 2 juin et sur les mesures sanitaires qui devraient être mises en place.
"Il y a deux choses qui m'inquiètent : il y a une forme rurale et une forme urbaine. Dans les grandes villes, il y a un passage [dans les restaurants]. Nous, dans les zones rurales, où il y a le plus de restaurants gastronomiques, on ne travaille que sur réservation. Que faut-il faire ? Nous n'avons pas de date, aucune donnée et on a des travaux à faire. On n'est pas dans la grande hôtellerie avec des multinationales qui font les travaux. Nous, il faut les faire. Est-ce qu'on va nous dire huit jours avant : 'allez on ouvre et dans quelles conditions'", a-t-il débuté.
Et d'ajouter : "Nous sommes situés à 1.850m d'altitude, on travaille qu'avec les Suisses. Il faut que la zone de déplacement de 100kms soit supprimée sinon on manque 50% de notre chiffre d'affaires. On nous demande d'enlever une table sur 2, mais que va-t-on faire ? Je pense aux restaurateurs de Paris qui seront aussi en difficulté. Comment va-t-on faire notre chiffre d'affaires ? Comment va-t-on rentabiliser ?".
Marc Veyrat a précisé que, si une table sur deux est enlevée, son restaurant ne fera que "quinze couverts". "On va rouvrir une autre salle mais il faut nous laisser le temps d'agir", a-t-il continué en précisant qu'il y a "un mètre 40 entre chaque département dans ma cuisine".
Le chef demande au gouvernement de donner très vite la date et les conditions de réouverture des restaurants. "Pour les zones rurales, qu'il nous donne un peu plus de temps. Il nous faut quinze jours", a-t-il affirmé.
Avant de conclure : "Il ne faut pas que les clients se croisent pour aller aux toilettes. Comment fait-on dans un établissement comme le nôtre ? Il y a des choses qui me dépassent. Pour les clients, comment fait-on ? Est-ce qu'ils auront des masques ? Est-ce qu'ils les enlèveront au dernier moment ? Je trouve que c'est très impersonnel un maître d'hôtel qui vous annonce le menu avec un masque. Mon équipe attend pour travailler. Ils sont dans les starting-block. Ils veulent travailler mais on n'a pas de solution pour l'instant".