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Le projet de l'exécutif européen présenter par Ursula von der Leyen pour relancer une économie européenne malmenée par cette crise sanitaire mentionne la possibilité de mettre en place une nouvelle taxe sur le numérique, une taxe carbone sur les importations ainsi qu'une taxe sur les entreprises. (Crédits : POOL)

En Europe, la Commission propose un plan 750 milliards d'euros pour relancer une économie atrophiée

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La Commission européenne propose un fonds de relance de 750 milliards d'euros afin de faire face à la crise économique dans l'UE provoquée par la pandémie de coronavirus, a annoncé mercredi sur Twitter le commissaire aux Affaires économiques Paolo Gentiloni.

La Commission européenne a présenté son plan de bataille ce mercredi.  Avec un fonds de relance de 750 milliards d'euros pour soutenir l'économie européenne mise à mal par le coronavirus, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé mercredi un plan d'aide exceptionnelle, très attendu par les Etats éprouvés par la crise.

Subventions et prêts

Le plan de relance repose sur un projet révisé du budget à long terme de l'UE, auquel est adossé un nouveau fonds de relance qui serait alimenté par des emprunts à grande échelle de la Commission au nom de l'UE, d'une ampleur sans précédent. La Commission a proposé un fonds d'un montant de 750 milliards d'euros, selon le commissaire européen à l'Economie, l'Italien Paolo Gentiloni.

Sur cette somme, 500 milliards seraient redistribués sous forme de subventions -- un montant préconisé dans le projet franco-allemand présenté la semaine passée -- et le reste en prêts aux Etats membres, selon des sources européennes concordantes. Si elle est acceptée, cette proposition serait le plus gros plan de relance jamais lancé par l'UE.

"Nous voyons potentiellement un changement radical dans la politique macroéconomique européenne (...) Cela crée un précédent important", a commenté mercredi Philippe Lambers, co-président du groupe des Verts au Parlement européen, dans l'attente de la présentation de Mme von der Leyen.

La semaine passée, l'Allemagne avait surpris en annoncant, avec la France, un changement radical de doctrine: dans une proposition commune, Paris et Berlin soutenaient un plan de 500 milliards d'euros, via un mécanisme de mutualisation de la dette européenne, une option à laquelle Berlin était jusqu'à présent hostile.

Mais obtenir l'unanimité des Etats membres, requise sur le budget, sera un exercice difficile. Déjà avant la pandémie, les 27 avaient échoué en février à se mettre d'accord sur un budget de l'ordre de 1.000 milliards d'euros pour la période 2021-2027.

L'Italie et l'Espagne en première ligne

L'Italie et l'Espagne, particulièrement touchés par la pandémie, sont les principaux bénéficiaires de ce plan de relance, ont indiqué des sources européennes à l'AFP. Sur un total de près de 750 milliards d'euros de subventions et prêts combinés, l'Italie devrait récupérer 172,754 milliards d'euros, l'Espagne 140,446 milliards d'euros. La France ne toucherait que 38,772 milliards d'euros.

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