Critique du stade Roi Baudouin: la Ville de Bruxelles répond au tacle d’Indochine

Indochine entend fêter ses 40 ans en grande pompe. Et à la clé, une tournée des stades qui ne passera pas par la Belgique, comme nous vous l’annoncions ce mardi 26 mai. Les fans du groupe pourront bien sûr se consoler avec une date à Lille et une autre au stade de France. La case Roi Baudouin, elle, a été zappée par Nicola Sirkis. Dans une vidéo, il déclarait alors que le stade belge « n’est pas adéquat et ne reçoit pas dignement le public ».

>Indochine annonce une tournée des stades pour les 40 ans du groupe: aucune date en Belgique (vidéo)

Tacle appuyé de la part du leader d’Indochine. Interrogé par la DH, l’échevin de la Ville de Bruxelles Benoît Hellings a tenu à répondre au chanteur français âgé de 60 ans : « La vraie raison pour laquelle Indochine ne vient pas jouer à Bruxelles, ce n’est pas la vétusté du stade ». Le représentant Ecolo avance une autre piste : la rivalité entre Lille et Bruxelles. Il précise pour nos confrères :

« Je comprends qu’il y a une petite guéguerre entre le nord de la France et Bruxelles. C’est normal qu’en conférence de presse, ils invitent le public francophone belge, qui est nombreux, à se rendre à Lille. Le marché des concerts dans les stades est ultra-réduit. À l’échelle mondiale, il y a peu de groupes ou d’artistes qui peuvent en remplir un. Souvenez-vous du fiasco de Madonna au stade Roi Baudouin ».

« Un sérieux lifting s’impose »

Mais Benoît Hellings défend bec et ongle son stade Roi Baudouin, avançant qu’il est tout à fait apte à accueillir des grands moments de musique. Il pointe en guise d’exemple les show de Rammstein ou Metallica, plutôt récemment. En 2020, aucun concert n’est prévu en raison de la crise du coronavirus. Mais pour 2021, le Premier échevin assure que des discussions sont en cours avec « plusieurs agents d’artistes ». Une possibilité alors pour la ville de Bruxelles de « démontrer à Nicola Sirkis que le Roi Baudouin reste très attractif ». Et d’en plaisanter à moitié : « Je veillerai personnellement à ce qu’il reçoive un ticket pour le premier concert que nous y donnerons afin qu’il voit que l’expérience est folle ».

« Sur ce marché, Lille est le principal concurrent de Bruxelles », pointe Benoît Hellings. « Les producteurs de spectacles pour stades visent la même clientèle quand ils sont là-bas et chez nous », rajoute l’homme politique belge. Il ne nie par ailleurs pas que l’infrastructure du stade nécessite un coup de frais : « Un sérieux lifting s’impose ». Et il se met même à rêver d’une réconciliation avec Nicola Sirkis : « On peut donc imagine qu’un jour Indochine joue à Bruxelles dans un stade rénové ». Quand on connaît les maux de tête que cause le dossier stade national, ça en fait des « si »...