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Qui est Carolyn Gombell et pourquoi les utilisateurs de Twitter accusent-ils Trump de son meurtre ?

Amérique

Rédaction

Publié le 27-05-2020 à 12h15 - Mis à jour le 27-05-2020 à 12h16

Le #JusticeForCarolyn a été top trending sur Twitter aux Etats-Unis dans la soirée de mardi à mercredi. Sur ce hashtag, on peut voir de nombreuses personnes accuser le président américain du meurtre de Carolyn Gomball.

Ce hashtag est en fait une réponse aux théories du complot relayées fréquemment par Donald Trump, et plus précisément celle concernant le présentateur de la chaîne câblée MSNBC Joe Scarborough, ancien homme politique qui critique maintenant le président à l’antenne.

Plusieurs sites et blogs ont entretenu l'idée selon laquelle Mr Scarborough, alors élu républicain, aurait assassiné son assistante parlementaire Lori Klausutis en 2011, sans aucun élément tangible à l'appui.

Le veuf de cette femme a fini par écrire au patron de Twitter, Jack Dorsey. "S'il vous plait, effacez ces tweets", a demandé Timothy Klausutis, dans cette lettre relayée par plusieurs médias américains mardi. "Ma femme mérite mieux que ça." "Je vous demande d'intervenir parce que le président des Etats-Unis s'est approprié quelque chose qui ne lui appartient pas: la mémoire de mon épouse disparue, et l'a pervertie par calcul politique", a-t-il poursuivi.

Twitter n'avait pas encore réagi publiquement à cette demande et les tweets incriminés n'avaient pas été supprimés. Kayleigh McEnany, l'attachée de presse de la Maison Blanche, a défendu les tweets devant les journalistes mardi, en disant que c'est Scarborough, et non Trump, qui doit répondre de ce qui est arrivé à son ancienne collaboratrice.

L’arroseur arrosé

Les utilisateurs de Twitter ont donc décidé de réagir. C'est grâce à un compte parodique suivi par plus de 6 millions de personne que le hashtag a commencé à se propager. "Donald Trump a tué son assistante personnelle, Carolyn Gombell, en octobre 2000. Il l'a étranglée parce qu'il l'avait mise enceinte et elle menaçait de le dire à la presse. Puis il a soudoyé le chef de la police de New York, Bernie [Kerik], pour couvrir l'affaire. IL EST TEMPS D'ENQUÊTER. #JusticeForCarolyn", peut-on lire dans le premier tweet d'une longue série.

"Et bien sûr, vous ne trouverez aucune référence à ce genre de choses en ligne. C'est ce qu'on appelle une dissimulation, les gens. Ne soyez pas naïfs", a continué de tweeter le compte. "Pour ses parents. Pour ses amis. Pour le pays. Pour la démocratie. Pour la vérité. Pour le fiancé qu'elle allait épouser dans deux semaines. Mais surtout... pour elle. #JusticeForCarolyn."

En fait, Carolyn Gombell n'est rien d'autre qu'un personnage fictif, inventé dans le cadre d'une campagne contre Twitter qui refuse de supprimer les tweets de Trump accusant Joe Scarborough du meurtre de Lori Klausutis. Même si beaucoup d'utilisateurs de Twitter ont d'ailleurs admis que cette histoire était fausse en la partageant, selon eux, Trump mérite d'être à son tour la victime des théories conspirationnistes qu'il affectionne tant.